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"Frappe ciblée" israélienne à Beyrouth, un commandant du Hezbollah visé.. Vidéo

 

L'armée israélienne a confirmé avoir mené, mardi, une "frappe ciblée" en périphérie sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah en réponse à l'attaque du Golan. Un commandant du mouvement chiite, Fouad Chokr, était la cible du raid. On ignore le sort du le chef des opérations armées de la milice.

La frappe visait un haut commandant du Hezbollah "responsable" de l'attaque sur le Golan. L'armée israélienne a annoncé, mardi 30 juillet, avoir lancé une attaque sur le sud de Beyrouth en réponse à la mort de 12 enfants druzes à Majdal Shams le 27 juillet. Rien n'indique pour l'instant s'il a été tué dans l'explosion, selon le mouvement chiite pro-iranien et le nombre de blessés varie de 3 à plus de 60, selon les sources.

"L'armée israélienne a mené une attaque ciblée à Beyrouth contre le commandant responsable du meurtre des enfants de Majdal Shams et de nombreux autres civils israéliens", a déclaré l'armée dans un communiqué, en référence à l'attaque dans la ville druze de Majdal Shamas, où 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans ont été tués alors qu'ils jouaient sur un stade de football.

Tsahal a dit penser que sa frappe aérienne a tué comme voulu le haut commandant du Hezbollah, a rapporté la télévision publique israélienne, citant deux sources non-identifiées.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a estimé quant à lui sur X que  "Le Hezbollah a franchi la ligne rouge". 

Deux sources sécuritaires libanaises de haut rang ont, quant à elles, déclaré à Reuters que le numéro deux du Hezbollah, a survécu à l'attaque, précisant qu'il a été grièvement blessé.

Le commandant visé serait Fouad Chokr aussi connu sous le nom de Hajj Muhassin. Selon le département d'État américain, Fouad Chokr est "un haut commandant militaire des forces du groupe au Sud-Liban" qui a joué "un rôle-clé" dans des "opérations militaires du Hezbollah en Syrie" mais aussi, il y a plus longtemps, dans l'attaque qui a fait plus de 200 morts en 1983 parmi les Marines américains à Beyrouth. En 2017, Washington avait annoncé offrir des récompenses en échange d'informations utiles à la traque de deux dirigeants du Hezbollah, dont Fouad Chokr.

L'attaque de Majdal Shams fait craindre l'escalade

Le Hezbollah est accusé par Israël et les États-Unis d'être à l'origine du tir meurtrier sur la ville Majdal Shams située dans la partie du plateau syrien du Golan annexée par l'État israélien. Depuis cette frappe sur le Plateau du Golan, occupé par l'État hébreu, le Liban est en état d'alerte par crainte d'une attaque d'Israël.

Plus tôt dans la journée, un civil israélien a été tué par la chute d'une roquette dans le nord d'Israël, selon les secours, et l'armée a affirmé avoir riposté à un barrage de roquettes en tirant vers le Liban. Elle avait annoncé plus tôt avoir frappé "une dizaine de cibles terroristes du Hezbollah" dans "sept zones différentes" du sud du Liban, et tué un membre du mouvement armé.

En marge de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en réponse à l'attaque du Hamas en octobre dernier, les échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés, forçant des civils des deux côtés de la frontière à fuir et faisant craindre un embrasement du conflit.

Le gouvernement israélien a été autorisé par le cabinet de sécurité à répondre avec la manière et le calendrier qu'il souhaitait à la frappe menée contre le Plateau du Golan.

La communauté internationale multiplie les efforts pour empêcher une propagation du conflit. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit mardi "vivement préoccupé par la menace croissante d'un conflit généralisé dans toute la région".

L'Iran qualifie de "vicieuse" la frappe israélienne 

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé une "agression flagrante". Dans un communiqué, il a dénoncé un "acte criminel" et appelé "la communauté internationale à assumer ses responsabilités et faire pression pour contraindre Israël à arrêter son agression et ses menaces et appliquer les résolutions internationales".

"L'action vicieuse et criminelle" n'empêchera "certainement pas (...) la fière résistance libanaise de continuer (...) à soutenir les Palestiniens opprimés et lutter contre l'agression du régime d'apartheid israélien", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué. Le Hezbollah est un allié du Hamas et échange quasi quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne à leur frontière commune en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza. 

World Opinions - Avec AFP - Reuters 

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