Plus de 300 millions de personnes aux États-Unis et au Canada vont être confrontées à des pénuries d’électricité dès 2024 et jusqu’en 2028, selon un récent rapport. Les pannes devraient survenir surtout lors de conditions météorologiques extrêmes, quand la demande est à son maximum.
Le rapport publié il y a quelques jours par la North American Electric Reliability Corporation (NERC) – l’autorité de régulation qui supervise le réseau électrique nord-américain – est tout sauf optimiste : de grandes régions des États-Unis et du Canada ne pourront sans doute pas répondre de manière fiable à la demande en électricité lors de conditions météorologiques extrêmes – et même pour certaines dans des conditions normales, semble-t-il.
“En clair, New York, la Nouvelle-Angleterre et tout l’ouest des États-Unis ainsi que certaines des régions canadiennes les plus peuplées comme l’Ontario et la Colombie-Britannique courent un “risque élevé” de subir des pénuries d’électricité pendant les vagues de chaleur estivales ou les tempêtes hivernales”, rapporte New Scientist, qui a décortiqué le rapport depuis le Royaume-Uni.
Les centres de données, gouffres énergétiques
Le rapport cite plusieurs raisons à ces pannes annoncées. La première : la croissance de la demande de pointe en Amérique du Nord – la quantité d’électricité maximum nécessaire au cours d’une période donnée – augmente fortement, portée notamment par la multiplication des centres de données, très gourmands en énergie. Selon le cabinet de conseil McKinsey, cité par le magazine britannique, la consommation électrique des centres de données aux États-Unis pourrait même doubler d’ici 2030.
Cela s’ajoute à des facteurs plus connus, qui participent aux pics de consommation : l’utilisation accrue du chauffage l’hiver, mais surtout de la climatisation l’été, pendant les canicules.
Les pics augmentent donc, alors que, dans le même temps, les centrales électriques fonctionnant aux combustibles fossiles sont mises hors service, sans que la construction de moyens de production basés sur les énergies renouvelables suive, précise New Scientist. En effet, tout concourt aux retards sur les chantiers : l’obtention difficile de certains permis, mais aussi la pénurie d’équipements majeurs tels que les transformateurs de puissance.
World Opinions - Courrier international
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