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Musiques. Fally Ipupa promet de livrer à Paris son meilleur concert de l’année, malgré les « combattants ».. Vidéo

 

Avant son concert à Paris La Défense Arena en novembre prochain, la star congolaise s’est confiée sur la préparation du spectacle. Sans dévoiler grand-chose des festivités, mais en promettant une sécurité renforcée face aux militants de la diaspora congolaise.

Le 25 novembre prochain, Fally Ipupa, star de la rumba congolaise, se produira sur la scène de la plus grande salle « indoor » d’Europe : Paris La Défense Arena. En moins de 24 heures, l’artiste avait déjà presque rempli la « petite jauge » – qui comporte 25 000 places – avec 20 000 tickets vendus.

De quoi donner l’envie aux organisateurs de pousser le bouchon un peu plus loin en ouvrant la grande jauge. Objectif : 40 000 billets. Une décision qui signe un inédit : c’est la première fois qu’un artiste de RDC est accueilli en si grand comité par la salle.

Les « combattants » en embuscade

Mais le mois de novembre est encore loin. Alors, en attendant, Fally Ipupa et ses équipes se sont éclipsés de Kinshasa pour faire un brin de teasing parisien. « Rencontre avec Fally Ipupa. L’adresse vous sera envoyée après confirmation », stipulait un message reçu quelques jours plus tôt. Les détails du rendez-vous sont donnés « last minute ».

On imagine que les déplacements de l’artiste sont surveillés de près, au regard des nombreux événements lors desquels les « combattants » – militants de la diaspora congolaise – se sont fait entendre. Le dernier concert parisien en date de Fally Ipupa, à l’Accor Hotel Arena, en février 2020, avait déclenché un spectaculaire incendie à la gare de Lyon.

Rencontre millimétrée, mesure de sécurité

La rencontre avec le chanteur est – en théorie – millimétrée : de 11h à 12h, en petit comité, avant d’enchaîner brièvement sur une trentaine de minutes d’entretiens. Une tribu de journalistes sirote un café en guettant l’arrivée de celui que l’on surnomme « l’aigle ». Entre deux « bientôt », « il arrive », la porte s’ouvre et se referme sans que la star ne fasse son entrée. Le temps est élastique et l’horaire artistique, mais il finit par arriver, sur les douze coups de midi.

ON A PRIS NOS PRÉCAUTIONS POUR SÉCURISER TOUT LE MONDE, ÇA VA TRÈS BIEN SE PASSER.

Depuis une heure, on chuchote entre deux gorgées que les intimidations des combattants planent déjà sur le rendez-vous musical de novembre prochain. La question « sécurité » est donc rapidement posée à Frédéric Longuépée, PDG du Paris La Défense Arena, et à la société de production Gérard Drouot, représentée par son PDG Matthieu Drouot.

Tous sortent de leur chapeau des arguments pour dissiper les inquiétudes : sécuriser les gros événements, qu’il s’agisse de concerts ou de rencontres sportives, fait partie du jeu. « On ne pourra jamais oublier le 28 février 2020, convient Fally Ipupa. Voir nos frères agresser leurs propres frères et sœurs… C’est déplorable. Mais le 25 ça va très bien se passer. On a pris des précautions pour sécuriser tout le monde, ça va très bien se passer, avec le cœur, le cœur, le cœur. La sécurité en mode Tokooos [abréviation du lingala « kitoko », qui signifie beau, joli]. »

Et la musique dans tout ça ?

En attendant, le spectacle est en cours d’écriture, confie celui qui assure travailler d’arrache-pied pour un show qui ne devrait pas décevoir. Son « meilleur concert de 2023 », promet-il. Y aura-t-il des femmes en featuring sur scène ? S’il refuse de donner des indices sur les invités, il confirme qu’il sera bien entouré. « Une trentaine de personnes, dit-il, mais venez voir Fally d’abord ! » Considère-t-il que ce concert fera partie des grands moments de sa carrière ? « Ce sera un concert important, répond-il. Vous savez moi, j’ai toujours la rage comme si je n’avais encore rien fait. »

Lorsqu’on évoque son travail, il se montre plus prolixe. Il raconte que ses journées sont bien remplies et qu’il les passe en studio. À la question de savoir ce qu’il écoute ces temps-ci, Ipupa répond : « Je suis focus sur mon album, j’écoute les paroles et je me dis ‘Non, je ne suis quand même pas nul’. En ce moment je m’auto-écoute ». L’artiste assure être concentré dans sa dynamique de préparation, afin « d’intérioriser les chansons et d’être performant sur scène».

On était venus pour en savoir plus sur les festivités de novembre prochain, on repart un peu bredouille. Mais s’il y a bien une chose qu’on nous a assuré ce jour, c’est que Fally Ipupa est au travail pour nous offrir un grand concert, car comme il le dit lui-même : « le talent seul ne suffit pas ».

Par Jane Roussel - Jeune Afrique + World Opinions

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