Après la mort, à 91 ans, de l’unique et dernier président de l’URSS, les dirigeants occidentaux saluent un « homme de paix », tandis que le Kremlin se contente d’un télégramme lapidaire dans lequel il souligne qu’il « a cherché à proposer ses propres solutions aux problèmes urgents ».
L’ambivalence poursuit Mikhaïl Gorbatchev jusque dans la mort. La disparition, à l’âge de 91 ans, du dernier dirigeant de l’URSS, annoncée en quelques lignes, mardi 30 août dans la soirée, par l’agence Tass, a suscité un flot de vibrants hommages en Occident, et des réactions nettement plus froides en Russie. Vladimir Poutine, a fait savoir Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a exprimé « ses profondes condoléances » et « enverra dans la matinée [mercredi] un télégramme à la famille et aux proches ». Les médias russes contrôlés par l’Etat ont relayé la nouvelle avec la même sobriété.
Mercredi, en fin de matinée, Vladimir Poutine a fini par publier un télégramme lapidaire : « Mikhaïl Gorbatchev était un homme politique et un homme d’Etat qui a eu une énorme influence sur le cours de l’histoire mondiale. Il a dirigé notre pays lors de changements complexes et spectaculaires, de défis de grande envergure. (…) Il avait une profonde compréhension de la nécessité des réformes, et il a cherché à proposer ses propres solutions aux problèmes urgents. »
Le contraste n’en est que plus saisissant avec la réaction prompte des Occidentaux qui n’ont pas manqué, dans le contexte de la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février, de saluer en Mikhaïl Gorbatchev, couronné Prix Nobel de la paix en 1990, pour son rôle dans la fin de la guerre froide, « un homme de paix ». « Un leader rare », a souligné dans un communiqué le président américain, Joe Biden, un dirigeant avec assez d’« imagination pour voir qu’un autre avenir était possible et le courage de risquer toute sa carrière pour y parvenir. Le résultat fut un monde plus sûr et davantage de liberté pour des millions de personnes ».
World Opinions - Le Monde
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