L’Union européenne risque d’avoir dès 2030 de grandes difficultés à importer le lithium, les terres rares ou le cuivre dont elle a besoin.
Le vote a été qualifié d’historique. Mercredi 8 juin, le Parlement européen a approuvé la fin de la vente des véhicules thermiques neufs et le basculement vers l’électrique en 2035. Un pas important pour la réduction de la dépendance au pétrole et la transition énergétique du continent. Mais qui nécessitera le recours à des quantités considérables de plusieurs métaux indispensables à la fabrication des batteries.
Cuivre, lithium, cobalt… Moins connus et moins visibles que les combustibles fossiles, les métaux et minerais représentent pourtant une dimension cruciale de la transition énergétique. Pour espérer limiter le réchauffement de la planète sous la barre des 2 °C, les Etats seront tenus, au cours des prochaines décennies, de mettre en place de nouveaux systèmes bien plus consommateurs de ces ressources, dont la guerre en Ukraine a montré à quel point l’Europe a besoin de les importer, au même titre que le gaz, le pétrole, ou le blé. Comment y parvenir sans substituer une dépendance à une autre ? A quel prix et à quel coût environnemental ? Tour d’horizon des principaux enjeux.
Quels seront les besoins futurs ?
Industrialisation, urbanisation, transition numérique et transition bas carbone : au cours des prochaines décennies, la demande en ressources minérales, qui a déjà augmenté considérablement au cours du siècle passé, devrait continuer de croître de façon extrêmement forte. « Le XXIe siècle sera le siècle des métaux », assure Emmanuel Hache, spécialiste des questions de prospectives énergétiques à l’IFP Energies nouvelles (ex-Institut français du pétrole).
Jusqu’au milieu des années 2010, le secteur de l’énergie ne représentait qu’une faible part de ce marché. La tendance devrait s’inverser au fur et à mesure que les transitions énergétiques s’accélèrent ..
World Opinions - Le Monde
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