Jugé sévèrement – à tort – par le jeune écrivain, le livre ne fut publié outre-Atlantique qu’en 2011. D’autres textes de l’auteur-culte de la « Beat generation » sont réédités à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Né il y a un siècle, mort à 47 ans, en 1969, Jack Kerouac fut à la fois un écrivain de rupture et l’héritier d’une tradition américaine incarnée par les hobos (« vagabonds ») et par H. D. Thoreau, Herman Melville et Mark Twain. A la faveur du centenaire de sa naissance paraît un formidable inédit.
L’océan est mon frère conte les pérégrinations de Wesley Martin, marin laconique, et de Bill Everhart, assistant de littérature à l’université Columbia. Ce dernier décide de suivre son nouvel ami, croisé dans un bar new-yorkais, et d’embarquer avec lui sur un cargo en partance de Boston pour le Groenland. Soit un décalque fictionnel assez fidèle à la biographie de Kerouac, qui, âgé de 20 ans, servit dans le transport de troupes à bord du Dorchester avant de retourner à Columbia.
Le jeune écrivain jugea sévèrement – à tort – ce premier roman inspiré par ce choix de vie et par ses tribulations en mer. Et en remisa le manuscrit. Qui fut publié outre-Atlantique à titre posthume, en 2011. Il aura donc fallu plus d’une décennie pour le voir traduit en français. Curieux délai s’agissant d’un auteur considéré comme l’un des plus importants du XXe siècle.
« L’océan est mon frère » (The Sea Is My Brother), de Jack Kerouac, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, Gallimard, « Du monde entier », 204 p., 19 €, numérique 14 €.
« Anges de la désolation » (Desolation Angels), de Jack Kerouac, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, Denoël, « & d’ailleurs », 524 p., 24 €.
Par Macha Séry - Le Monde Culture
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