Si les États des Amériques souhaitent voir l’avènement d’un renouveau véritable sur le continent, ils doivent chercher des solutions globales aux problèmes historiques et structurels de la région, en mettant l’accent sur la concrétisation et le respect des droits humains, a déclaré Amnesty International lundi 8 novembre dans une lettre ouverte adressée aux chefs d’État assistant à la 51e Assemblée générale de l’Organisation des États américains (OEA).
« L’OEA n’atteindra sa vision d’une “Amérique renouvelée” que si les États s’engagent à mettre les droits humains au cœur des propositions de reconstruction de la région, après les diverses crises exacerbées par la pandémie de Covid-19 », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.« Il est urgent de combattre les graves crises des droits humains auxquelles la région est confrontée, de mettre un terme aux tendances répressives observées dans plusieurs pays et de remédier aux graves failles structurelles dans la région en ce qui concerne les droits économiques, sociaux et culturels. »
Face à l’impact dévastateur de la pandémie de Covid-19 dans les Amériques, Amnesty International exhorte les États de la région à garantir un accès universel aux vaccins ; à veiller à la disponibilité, l’accessibilité et la qualité des établissements médicaux et médicaments pour l’ensemble de la population ; et à adopter des lois et des politiques permettant d’amener les sociétés pharmaceutiques à respecter les normes relatives aux droits humains.
Il est urgent de combattre les graves crises des droits humains auxquelles la région est confrontée
Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International
L’organisation met également en lumière la situation des migrant·e·s et réfugié·e·s en quête de protection internationale, et les réponses restrictives et souvent inhumaines de divers États de la zone. Elle est particulièrement préoccupée par la mauvaise gestion de la pandémie au Brésil, la répression violente des manifestations en Colombie, et l’arrestation arbitraire de personnes considérées comme des opposant·e·s au gouvernement durant la période pré-électorale au Nicaragua, exemples de la régression inquiétante observée sur le terrain des droits humains dans la région.
Enfin, Amnesty International exhorte les États membres de l’OEA à faire preuve de vigilance lorsqu’ils élisent les personnes qui siègeront à la Commission interaméricaine et la Cour interaméricaine des droits de l’homme, et de garder à l’esprit les principes de base que sont la transparence, l’impartialité et l’aptitude, ainsi que l’importance d’un engagement fort en faveur des victimes de violations des droits humains, de leurs proches et des communautés touchées.
Freedom1 - Amnesty International
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