L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a abaissé mercredi ses seuils d'alerte concernant six polluants dans l'air. Selon les estimations, ce type de pollution provoque chaque année sept millions de décès qui pourraient être évités dans le monde.
La pollution est de plus en plus responsable de maladies cardio-vasculaires ou respiratoires. Avec le changement climatique, elle constitue l'une des menaces environnementales les plus importantes pour la santé, souligne l'OMS. Un air pollué peut nuire au bon développement du système respiratoire chez les enfants, et il favorise les risques d'AVC chez les adultes.Une amélioration peut également contribuer à s'adapter aux changements climatiques. En outre, "en s'efforçant d'atteindre les seuils recommandés, les pays protégeront la santé tout en atténuant les changements climatiques mondiaux", précise le communiqué de l'organisation.
C'est pourquoi l'OMS a abaissé la quasi-totalité des seuils de référence en matière de pollution de l'air, après un examen systématique des données récentes accumulées sur l'effet sanitaire de ces polluants.
Particules fines particulièrement nocives
Si ces nouvelles directives sont suivies, "elles auront des effets importants pour la santé publique" et permettront de sauver des millions de vies, a affirmé le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus mercredi à Genève.
Les lignes directrices de l'OMS recommandent de nouveaux seuils de qualité de l'air concernant six polluants dits classiques: les particules en suspension (PM), l'ozone (O₃), le dioxyde d'azote (NO₂), le dioxyde de soufre (SO₂) et le monoxyde de carbone (CO).
Les risques pour la santé associés aux particules fines (soit d'un diamètre égal ou inférieur à 10 et 2,5 microns) revêtent une importance particulière pour la santé publique, car elles sont susceptibles de pénétrer profondément dans les poumons voire, pour les plus fines, d'entrer dans la circulation sanguine.
Tous ces polluants sont surtout provoqués par le carburant et par l'agriculture intensive. En outre, une action sur ceux-ci a également un impact sur d'autres polluants nocifs, précise l'OMS.
Les inégalités internationales augmentent
Tous les pays sont affectés, mais les Etats pauvres le sont plus durement, a également précisé le chef de l'OMS, qui demande un effort de tous les gouvernements et de toutes les sociétés. Les disparités dans l'exposition aux polluants de l'air augmentent, en raison de l'extension de l'activité économique de ces pays où les effets sur la santé sont les plus importants.
"L'air pur devrait être un droit humain fondamental et une condition nécessaire à la santé et à la productivité des sociétés", déclare dans le communiqué le Dr Hans Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe.
En 2019, plus de 90% de la population habitait des zones où les concentrations de particules fines dépassaient les limites établies par l'OMS. Or, près de 80% des décès liés à celles-ci pourraient être évités si la pollution était abaissée aux seuils des nouvelles directives, ajoute également l'organisation.
Freedom1 / ats
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