La sortie d'un roman de Deon Meyer excite toujours la curiosité. Un sentiment exacerbé cette fois par le sujet de La femme au manteau bleu : l'auteur sud-africain ne nous parle plus du passé récent de l'Afrique du Sud, avec l'apartheid et de ce qui a suivi, mais de son passé plus lointain, de son passé européen.
Mais c'est toujours avec la même mécanique que Deon Meyer construit ses romans : "Il nous fait partir toujours de deux points totalement écartés, dont on se demande au début quel va bien pouvoir être le point de rencontre, décrit Marie-Caroline Aubert, la directrice de la Série noire, de Gallimard. Cela se passe aujourd'hui, mais il y a un lien avec l'âge d'or de la peinture hollandaise et il va expliquer aussi le lien de certaines personnes avec leurs racines hollandaises."L'Afrique du Sud et son histoire hollandaise
La femme au manteau bleu débute donc avec la découverte, aujourd'hui, du corps nu d'une experte américaine en peinture de l'âge d’or hollandais, sur le sommet d'une montagne touristique, à l’ouest du Cap. Les policiers que l'on retrouve dans les précédents romans de Deon Meyer, Benny Griessel en tête, vont donc enquêter.
Deon Meyer et ses flics du Cap explorent donc un nouveau territoire, le monde de l’art, tout en évoquant les liens unissant l’Afrique du Sud contemporaine aux colons néerlandais au XVIIe siècle. "Il a eu dans l'idée quand même de faire quelque chose qui prouve le lien de l'Afrique du Sud avec la Hollande. Ce n'est pas seulement la langue, il y a eu aussi les paysans colons venus des Pays-Bas. Il y a un lien culturel, historique. Il a voulu donner un petit coup de projecteur sur ce sujet."
La femme au manteau bleu, le nouveau polar de Deon Meyer, est publié dans la Série noire, de Gallimard. Les autres romans du Sud-Africain sont réédités aux Points poche.
Freedom1Culture / France Culture
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