Les familles des accusés n’ont pas pu participer à l’audience, ni faire assurer leur défense par des avocats indépendants.
Le procès de dix des douze jeunes fugitifs hongkongais, aux mains des autorités chinoises depuis la fin août, s’est clos sans verdict, lundi 28 décembre, à Shenzhen, après quelques heures d’audition, dont presque aucun détail n’a filtré, pas même la présence des inculpés sur place, en personne ou par vidéo. Selon les avocats désignés par les autorités, le verdict sera annoncé mercredi 30 décembre.
Parmi les dix prévenus jugés lundi, huit étaient accusés d’avoir illégalement passé la frontière chinoise, une infraction passible d’un an de prison, alors que deux étaient accusés d’avoir organisé cette fuite, un crime passible de sept ans de prison. Ils devaient tous plaider coupable. Les deux mineurs du groupe devaient être jugés séparément.
Patrouilles incessantes
Le tribunal a précisé dans un communiqué officiel que le procès s’était tenu « en accord avec la loi et de manière ouverte, en présence de la presse et des membres des familles des accusés ». Pourtant, le comité de soutien des familles des prévenus a précisé lundi soir qu’aucun proche n’avait pu assister à l’audience, pas plus qu’aucun journaliste de Hongkong ou de l’étranger.
Les journalistes sur place n’ont pu que constater des patrouilles de police incessantes autour de l’immeuble du tribunal, lequel avait été entouré de hautes barricades de protection. Une poignée de diplomates occidentaux (d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, du Canada, des Etats-Unis et de l’Australie, selon divers rapports de presse) qui avaient l’intention d’assister au procès sont également restés aux grilles du tribunal.
« L’injustice de cette procédure judiciaire prouve qu’il s’agit de toute évidence de persécution politique », a estimé le comité de soutien. Le ministre britannique des affaires étrangères..
Par Florence de Changy
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