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Les complices de l'attentat de 2017 à Barcelone devant la justice espagnole

 Trois hommes comparaissent depuis mardi devant un tribunal madrilène pour complicité dans les attaques terroristes de 2017. Ils sont soupçonnés d'avoir aidé la cellule djihadiste responsable des attentats qui avaient tué 16 personnes à Barcelone et dans une autre ville du nord-est de la Catalogne.

Sous forte surveillance policière, ce procès s'est ouvert mardi matin devant le tribunal de l'Audience nationale à San Fernando de Henares, dans la banlieue est de Madrid. Il doit durer jusqu'au 16 décembre. Plus de 200 témoins doivent comparaître.

Assis à un mètre et demi les uns des autres dans un box vitré et masqués, deux membres présumés de la cellule djihadiste et un homme présenté comme un complice sont sur le banc des accusés. Ils ont refusé mardi de répondre aux questions des procureurs et n'ont répondu qu'à celles de leurs avocats.

Principal accusé de ce procès, un jeune homme de 23 ans a affirmé "être un repenti" et insisté sur sa "volonté de collaborer" pendant l'enquête. Le parquet a requis 41 ans de prison à son encontre pour appartenance à une organisation terroriste, fabrication et détention d'explosifs, et complot pour provoquer le chaos.

Echec du plan initial

Durant l'enquête, il avait expliqué à la police que le plan initial de la cellule était de perpétrer des attentats contre des sites célèbres, comme la basilique de la Sagrada Familia à Barcelone. Des documents retrouvés lors des perquisitions ont révélé que le Camp Nou (stade du FC Barcelone) et même la Tour Eiffel à Paris figuraient aussi parmi les cibles potentielles.

Mais les plans de la cellule avaient été contrecarrés par l'explosion accidentelle de leur planque à Alcanar (200 kilomètres au sud de Barcelone) où les djihadistes fabriquaient des explosifs. La déflagration avait précipité le passage à l'acte du groupe et l'avait poussé à improviser l'attaque de Barcelone et celle de Cambrils.

Plusieurs vidéos montrant les jeunes essayant les gilets explosifs et plaisantant sur les "gros dégâts" qu'ils pourraient faire ont été projetées durant l'audience.

Des véhicules pour les assaillants

Le second accusé, âgé de 31 ans, est le frère d'un des djihadistes tués après les attentats. Il encourt 36 ans d'emprisonnement pour avoir loué la camionnette utilisée sur les Ramblas. "Je n'ai aucun lien avec eux", a-t-il assuré, affirmant que son frère lui avait demandé de louer le véhicule pour un déménagement.

Dernier sur le banc des accusés, un homme de 27 ans risque huit ans de prison pour avoir prêté un véhicule et des papiers aux assaillants.

Le trio n'est cependant pas poursuivi pour les attaques elles-mêmes, contrairement au souhait des parties civiles qui aimeraient voir les accusés condamnés pour assassinats terroristes, comme l'a déclaré avant le début du procès Antonio Guerrero, avocat de l'association des victimes du terrorisme.

Freedom1/afp

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