L'Algérie n’a pas commenté le soutien apporté par des pays arabes et par le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique à l’opération des FAR à El Guerguerate. En revanche, Alger a choisi de hausser le ton contre l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture pour avoir exprimé la même position.
L’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture, irrite le pouvoir algérien. Et pour cause, l’ICESCO, sous tutelle saoudienne et dont le siège permanent est basé à Rabat, a publié un communiqué soutenant l’opération des Forces armées royales du 13 novembre à El Guerguerate. Elle souligne «sa compréhension et sa reconnaissance pour les mesures prises par les autorités du Royaume du Maroc» pour assurer la circulation des biens des personnes à travers le passage.
«Après avoir suivi l'évolution de la situation dans la région frontalière maroco-mauritanienne», l’organisation dit «espérer que les orientations pour assurer la stabilité de la situation, le succès des politiques de construction et de reconstruction, ainsi que la facilitation de la communication humaine dans cette région se poursuivront, afin qu'elle devienne un modèle parmi les plus distingués dans l’unification des composantes du monde islamique».
Une position qui a fait bondir les autorités algériennes au point d’ordonner à leur ambassadeur au Maroc de rencontrer le directeur général, le Saoudien Mohamed Al Malik, pour lui signifier qu'Alger «désapprouve le soutien de l’organisation à l’attaque militaire marocaine dans la zone de Guerguerat, au Sahara occidental», rapporte le média Observalgérie.
Alger observe le silence face au soutien de l’OCI au Maroc
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ICESCO irrite à ce point les responsables algériens sur la question du Sahara. En effet la participation de l’organisation à l’édition 2015 du Forum Crans Montana tenu à Dakhla avait également amené l’ambassadeur algérien à exprimer ses vives protestations à l’ancien directeur général de l’instance, le Saoudien Abdelaziz Touijer.
Outre l’appui de l’ICESCO, il est lieu de noter celui apporté par le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique, basée à Jeddah en Arabie saoudite, qui a exprimé son soutien «aux mesures prises par le Royaume du Maroc pour garantir la liberté de circulation civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguerate au Sahara marocain». L’instance a également «condamné tout mouvement menaçant le trafic dans cette région reliant le Maroc et la Mauritanie», rapporte l’agence saoudienne de presse. Mais cette fois, l’Algérie n’a pas réagi à la position de l’OCI.
La semaine dernière, des médias algériens avaient appelé à riposter à la solidarité exprimée par les monarchies du Conseil de Coopération des Etats du Golfe avec le Maroc préconisant même le retrait de l’Algérie de la Ligue arabe. Défendront-ils la même revendication avec l’ICESCO et l’OCI au risque d’isoler davantage leur pays dans les mondes arabe et islamique ?
Dans ce contexte d’appuis au royaume, des partis algériens continuent d'opter pour la fuite en avant. Hier, le Front de libération nationale a organisé une conférence de solidarité avec le Polisario à laquelle a pris part son représentant à Alger, Abdelkader Taleb Omar. A cette occasion le nouveau secrétaire général du FLN le contesté, Abou El Fadl Baadji, a annoncé la mise à la disposition du mouvement séparatiste de centaines de milliers de militants du parti.
Freedom1/yabiladi.com
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