Désenchantement
En effet, si la crise que connaît le pays depuis des années passe par une refondation politique, qu’il appartient aux seuls Libanais de définir et de mettre en œuvre, l’expérience des transitions politiques dans la région et au-delà montre que, sans une refondation du modèle économique, de vieux démons tels que la corruption, la prévarication et le clientélisme auront tôt fait de ressurgir, sous des formes nouvelles, au risque de faire achopper la transition vers un nouveau contrat politique et social.
En l’absence de perspectives économiques sérieuses, les immenses espoirs soulevés par la possibilité d’un changement, notamment au sein des jeunes générations, céderont vite la place au désenchantement. Dans ces conditions, la menace d’une implosion de l’Etat libanais au profit de baronnies locales est bien réelle. Avec à la clé une nouvelle balkanisation communautaire et confessionnelle de ce petit pays dont le destin pourrait déterminer celui de tout le Moyen-Orient.
Pour éviter cela, il faut lancer très rapidement un programme de reconstruction des infrastructures détruites, fondé sur les meilleures pratiques internationales en matière de transparence et de redevabilité des comptes.
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