COMMÉMORATION. C'est sur un site inscrit au Patrimoine mondial immatériel de l'Unesco, au Morne, que l'île Maurice a célébré cet important anniversaire.
« Nous avons le devoir de protéger la mémoire de la plus grande tragédie dans l'histoire de l'homme. » C'est par ces mots que Pravind Jugnauth, Premier ministre de Maurice, a tenu à marquer la solennité de cet anniversaire, ajoutant que « la mémoire est nécessaire pour construire l'avenir ». Hôte du ministre sénégalais des Arts et de la Culture du Sénégal, Abdoulaye Diop, Avinash Teeluck, titulaire du maroquin mauricien des Arts et du Patrimoine culturel, a réitéré l'engagement du gouvernement à poursuivre le projet du musée de l'esclavage. Prévu à Port-Louis, sur le site d'un ancien hôpital militaire datant de l'époque française, à côté de l'Aapravasi Ghat, le lieu de débarquement des immigrés indiens, autre grande composante de la population mauricienne, ce musée se veut le lieu de toutes les mémoires des populations vivant sur l'île.
« Nous avons le devoir de protéger la mémoire de la plus grande tragédie dans l'histoire de l'homme. » C'est par ces mots que Pravind Jugnauth, Premier ministre de Maurice, a tenu à marquer la solennité de cet anniversaire, ajoutant que « la mémoire est nécessaire pour construire l'avenir ». Hôte du ministre sénégalais des Arts et de la Culture du Sénégal, Abdoulaye Diop, Avinash Teeluck, titulaire du maroquin mauricien des Arts et du Patrimoine culturel, a réitéré l'engagement du gouvernement à poursuivre le projet du musée de l'esclavage. Prévu à Port-Louis, sur le site d'un ancien hôpital militaire datant de l'époque française, à côté de l'Aapravasi Ghat, le lieu de débarquement des immigrés indiens, autre grande composante de la population mauricienne, ce musée se veut le lieu de toutes les mémoires des populations vivant sur l'île.
Une abolition mouvementée
Pour rappel, l'abolition de 1835 est en fait une deuxième décision sur la question de l'esclavage. En effet, en 1794, un décret abolissant l'esclavage avait été émis par le gouvernement français issu de la Révolution qui administrait l'île à cette époque, mais les colons français avaient refusé de le reconnaître. Il a donc fallu attendre que l'île passât sous administration anglaise pour qu'en 1835 l'esclavage fût aboli. En réalité, Maurice a aussi vu se répercuter dans son histoire les turpitudes de l'histoire de France. Connue alors sous le nom d'Île de France, Maurice connut en 1802 le rétablissement de l'esclavage pendant le Consulat, sous Napoléon Bonaparte. Quand les Anglais conquirent l'île en 1810, la traite négrière avait certes déjà été abandonnée dans les colonies britanniques, mais il fallut tout de même la pression de l'organisation abolitionniste Anti-Slavery Society pour que l'esclavage soit finalement aboli en 1833. Afin de ne pas provoquer dans les colonies de plantation un choc économique trop brutal, le texte prévoyait une application graduelle. C'est ainsi qu'à Maurice, la loi prit effet le 1er février 1835, mettant fin à une pratique de deux siècles. Cette période transitoire donna le temps au gouvernement de trouver une main-d'œuvre alternative pour remplacer les esclaves dans les champs de canne à sucre. C'est comme ça que le 2 novembre 1834, un premier navire débarqua 39 immigrés indiens à Maurice, premier acte de l'immigration indienne qui durera 90 ans et amena un total de 451 746 travailleurs, dont la plupart sont restés dans l'île après le renouvellement de leur contrat initial de cinq ans.
Par Malick Diawara - lepoint.fr
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