Le réalisateur a imaginé un père, joué par Omar Sy, dont les histoires prennent forme.
Le septième long-métrage de Michel Hazanavicius est un édifice biscornu, sans doute pas aussi pittoresque que l’aurait espéré son architecte. Reste qu’il est habité par une présence émouvante, mélancolique : un homme qui n’arrive plus à toucher son public, un conteur qui n’intéresse plus grand monde. C’est le récit de l’apprentissage de cette impuissance qui donne au Prince oublié son charme, plus que ses séquences les plus spectaculaires.
Comme d’autres avant lui, le film repose sur l’ouverture d’un passage entre réalité et fiction, dont la réunion devrait ouvrir un grand espace réunissant toute la famille. Dans la première, Djibi (Omar Sy) vit seul avec sa fille Sofia (Keyla Fala, puis Sarah Gaye). Dans la seconde, les contes de fées que le père solitaire improvise chaque soir se parent de couleurs et de volumes numériques, se peuplent de créatures gentiment grotesques qui toutes gravitent autour d’un duo composé d’un prince (Omar Sy, bien sûr) et d’un benêt malfaisant nommé Pritprout (François Damiens).
De gigantesques décors clinquants
Pritprout, ça fait rire à 4 ans, sourire à 8 ans. C’est l’âge de Sofia au début du film. Un peu plus tard, à l’approche de l’adolescence, les contes paternels ne font pas que l’ennuyer : ils l’agacent. Le problème est qu’ils risquent d’agacer aussi les spectateurs, quelle que soit leur année de naissance. Michel Hazanavicius et ses coscénaristes Noé Debré et Bruno Merle ont tenu à conserver aux récits de Djibi le caractère sommaire qu’ont la plupart des histoires fabriquées à la maison. Mais à l’écran, ils font naître de gigantesques décors clinquants qui ressemblent plus à un parc à thème conçu par une multinationale qu’à l’imaginaire d’un parent aimant. Tout au long du film, les efforts pour raccorder ces deux fils narratifs – la première brouille entre un père et sa fille et la quête du prince pour retrouver son statut dans le monde imaginaire – restent vains. Les échos que sont censés se renvoyer les deux univers sont assourdis, aussi bien par les énormes effets spéciaux..
Le septième long-métrage de Michel Hazanavicius est un édifice biscornu, sans doute pas aussi pittoresque que l’aurait espéré son architecte. Reste qu’il est habité par une présence émouvante, mélancolique : un homme qui n’arrive plus à toucher son public, un conteur qui n’intéresse plus grand monde. C’est le récit de l’apprentissage de cette impuissance qui donne au Prince oublié son charme, plus que ses séquences les plus spectaculaires.
Comme d’autres avant lui, le film repose sur l’ouverture d’un passage entre réalité et fiction, dont la réunion devrait ouvrir un grand espace réunissant toute la famille. Dans la première, Djibi (Omar Sy) vit seul avec sa fille Sofia (Keyla Fala, puis Sarah Gaye). Dans la seconde, les contes de fées que le père solitaire improvise chaque soir se parent de couleurs et de volumes numériques, se peuplent de créatures gentiment grotesques qui toutes gravitent autour d’un duo composé d’un prince (Omar Sy, bien sûr) et d’un benêt malfaisant nommé Pritprout (François Damiens).
De gigantesques décors clinquants
Pritprout, ça fait rire à 4 ans, sourire à 8 ans. C’est l’âge de Sofia au début du film. Un peu plus tard, à l’approche de l’adolescence, les contes paternels ne font pas que l’ennuyer : ils l’agacent. Le problème est qu’ils risquent d’agacer aussi les spectateurs, quelle que soit leur année de naissance. Michel Hazanavicius et ses coscénaristes Noé Debré et Bruno Merle ont tenu à conserver aux récits de Djibi le caractère sommaire qu’ont la plupart des histoires fabriquées à la maison. Mais à l’écran, ils font naître de gigantesques décors clinquants qui ressemblent plus à un parc à thème conçu par une multinationale qu’à l’imaginaire d’un parent aimant. Tout au long du film, les efforts pour raccorder ces deux fils narratifs – la première brouille entre un père et sa fille et la quête du prince pour retrouver son statut dans le monde imaginaire – restent vains. Les échos que sont censés se renvoyer les deux univers sont assourdis, aussi bien par les énormes effets spéciaux..
Par Thomas Sotinel - lemonde.fr
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