C’est dans le cadre des manifestations "off" du WEF que se tiendra le 24 janvier une conférence sur la détérioration sécuritaire de la ceinture sahélienne. Elle aura lieu à la Freie Evangelische Gemeinde, une église évangélique qui se situe sur le chemin menant au centre du Congrès.
L'objectif de cette conférence est de faire comprendre que le terrorisme qui prend de l'ampleur dans cette région du monde s'appuie sur la pauvreté, le manque de perspectives des jeunes, sur des Etats fragiles qui n'arrivent pas à contrôler leurs frontières, indique Ilia Djadi, l'un de ses orateurs. "Il s’agit de faire comprendre aussi que l'Occident est concerné, puisque qui dit instabilité dit migration; et qui dit Sahel dit ressources naturelles convoitées. Le Niger, par exemple, est le premier pays producteur en Afrique d’uranium".
Les chrétiens sur la touche
Pour Ilia Djadi, d'ailleurs originaire du Niger et expert de la région sahélienne pour l'ONG Portes Ouvertes, s'il n'y pas de développement sans sécurité, il n'y a pas d'économie sans sécurité non plus. La population locale comme aussi la communauté internationale ont donc tout intérêt à combattre l'extrémisme religieux qui sévit aujourd'hui dans toute l'Afrique subsaharienne: "un extrémisme qui exploite les tensions locales entre agriculteurs et éleveurs par exemple, et qui met sur la touche les non musulmans, comme les chrétiens".
L'idéologie wahabiste prend de l’ampleur
Mali, Tchad, Niger, Nigéria, Burkina Faso…Plusieurs pays sont gangrénés actuellement par le terrorisme islamiste. "Ce qui est nouveau, c'est l'idéologie wahabiste, soit un islam rigoriste, qui émerge et s'étend", commente l'expert. C'est d'ailleurs, dit-il, devenu une mode. "Au Niger, les femmes se voilent. Et les politiciens jouent aujourd'hui de la carte religieuse, comme le président du pays, qui se fait appeler El Hadj, un titre honorifique qui dit qu'il est pratiquant et musulman. Ou comme des responsables politiques qui twittent chaque vendredi pour dire qu'ils sont à la mosquée". Et puis à 14h, tout s'arrête, car c'est l'heure de la prière. "Il y a ainsi une pression communautaire nouvelle, car ceux qui ne prient pas à cette heure-là, sont mal vus et discriminés".
Focale sur les minorités religieuses
La focale de cette conférence à Davos sera donc mise sur les minorités religieuses en danger au Sahel, et notamment sur la persécution des chrétiens, en cours actuellement dans cette région du monde. Dans une résolution du 19 décembre 2019, le Parlement européen mentionnait d'ailleurs que les chrétiens et les églises sont particulièrement visés par les djihadistes au Burkina Faso.
Mais les décideurs occidentaux seront également interpellés afin qu'ils se responsabilisent et qu'ils sachent avec qui et pour le bénéfice de qui ils font exactement des affaires.
L'objectif de cette conférence est de faire comprendre que le terrorisme qui prend de l'ampleur dans cette région du monde s'appuie sur la pauvreté, le manque de perspectives des jeunes, sur des Etats fragiles qui n'arrivent pas à contrôler leurs frontières, indique Ilia Djadi, l'un de ses orateurs. "Il s’agit de faire comprendre aussi que l'Occident est concerné, puisque qui dit instabilité dit migration; et qui dit Sahel dit ressources naturelles convoitées. Le Niger, par exemple, est le premier pays producteur en Afrique d’uranium".
Les chrétiens sur la touche
Pour Ilia Djadi, d'ailleurs originaire du Niger et expert de la région sahélienne pour l'ONG Portes Ouvertes, s'il n'y pas de développement sans sécurité, il n'y a pas d'économie sans sécurité non plus. La population locale comme aussi la communauté internationale ont donc tout intérêt à combattre l'extrémisme religieux qui sévit aujourd'hui dans toute l'Afrique subsaharienne: "un extrémisme qui exploite les tensions locales entre agriculteurs et éleveurs par exemple, et qui met sur la touche les non musulmans, comme les chrétiens".
L'idéologie wahabiste prend de l’ampleur
Mali, Tchad, Niger, Nigéria, Burkina Faso…Plusieurs pays sont gangrénés actuellement par le terrorisme islamiste. "Ce qui est nouveau, c'est l'idéologie wahabiste, soit un islam rigoriste, qui émerge et s'étend", commente l'expert. C'est d'ailleurs, dit-il, devenu une mode. "Au Niger, les femmes se voilent. Et les politiciens jouent aujourd'hui de la carte religieuse, comme le président du pays, qui se fait appeler El Hadj, un titre honorifique qui dit qu'il est pratiquant et musulman. Ou comme des responsables politiques qui twittent chaque vendredi pour dire qu'ils sont à la mosquée". Et puis à 14h, tout s'arrête, car c'est l'heure de la prière. "Il y a ainsi une pression communautaire nouvelle, car ceux qui ne prient pas à cette heure-là, sont mal vus et discriminés".
Focale sur les minorités religieuses
La focale de cette conférence à Davos sera donc mise sur les minorités religieuses en danger au Sahel, et notamment sur la persécution des chrétiens, en cours actuellement dans cette région du monde. Dans une résolution du 19 décembre 2019, le Parlement européen mentionnait d'ailleurs que les chrétiens et les églises sont particulièrement visés par les djihadistes au Burkina Faso.
Mais les décideurs occidentaux seront également interpellés afin qu'ils se responsabilisent et qu'ils sachent avec qui et pour le bénéfice de qui ils font exactement des affaires.
Par Gabrielle Desarzens/RTSreligion
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