L’exécutif ne compte pas de vice-ministre de la défense, poste qu’occupait le puissant chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, mort le 23 décembre.
Le pouvoir algérien entrouvre-t-il la porte ? Jeudi 2 janvier, le nouveau président Abdelmadjid Tebboune a fait annoncer la composition du nouveau gouvernement alors que, dans une dizaine de villes algériennes, les portes des prisons s’ouvraient et plusieurs manifestants étaient libérés. Selon la télévision publique algérienne, 76 détenus ont bénéficié de mesures de libération conditionnelle dans l’attente d’un procès renvoyé à une date ultérieure. Vendredi matin, le sort de plusieurs autres figures du Hirak – mouvement de contestation qui secoue l’Algérie depuis février 2019 – dont la libération est annoncée comme imminente n’était toujours pas connu, à l’image de l’homme politique Karim Tabbou.
« Cette mesure constitue un signe positif qui pourrait participer à la mise en place des mesures de confiance et d’apaisement sans lesquelles aucune sortie de crise ne peut être valablement envisagée », veut croire l’opposant et ancien ministre Abdelaziz Rahabi, quand plusieurs avocats faisaient part, eux, de leur amertume. « Ils ont malheureusement été libérés de la même façon qu’ils ont été arrêtés. Un ordre venu d’en haut et un mépris pour la justice et la loi. Nous sommes très heureux pour eux mais très malheureux pour la justice de notre pays », a réagi l’avocate Nabila Smaïl, membre du collectif des défenseurs des détenus politiques.
Acte d’ouverture
Deux semaines après son entrée en fonction, le président Abdelmadjid Tebboune a nommé, dans la soirée, son premier gouvernement. Quatre des cinq principaux ministres figuraient déjà dans le précédent exécutif dirigé par Noureddine Bedoui, nommé le 31 mars par le président Abdelaziz Bouteflika, deux jours avant sa démission sous la pression du mouvement de contestation. A commencer par Belkacem Zeghmati, au poste sensible et controversé de la justice, dont une réforme radicale est réclamée par les opposants.
Le 28 décembre, M. Tebboune avait nommé Abdelaziz Djerad premier ministre : un universitaire de 65 ans, ancien secrétaire général de la présidence (1993-1995), puis du ministère des affaires étrangères (2001-2003). Un profil plutôt lisse, celui d’un technocrate et haut cadre de l’Etat, quand une partie de l’opposition espérait une personnalité à même d’ouvrir un dialogue pour sortir de la crise.
Le nouvel exécutif ne compte pas de vice-ministre de la défense, poste qu’occupait depuis 2013, et jusqu’à son décès, le 23 décembre, le puissant chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Dans un acte voulu d’ouverture, le haut commandement militaire quitte donc le gouvernement.
Le pouvoir algérien entrouvre-t-il la porte ? Jeudi 2 janvier, le nouveau président Abdelmadjid Tebboune a fait annoncer la composition du nouveau gouvernement alors que, dans une dizaine de villes algériennes, les portes des prisons s’ouvraient et plusieurs manifestants étaient libérés. Selon la télévision publique algérienne, 76 détenus ont bénéficié de mesures de libération conditionnelle dans l’attente d’un procès renvoyé à une date ultérieure. Vendredi matin, le sort de plusieurs autres figures du Hirak – mouvement de contestation qui secoue l’Algérie depuis février 2019 – dont la libération est annoncée comme imminente n’était toujours pas connu, à l’image de l’homme politique Karim Tabbou.
« Cette mesure constitue un signe positif qui pourrait participer à la mise en place des mesures de confiance et d’apaisement sans lesquelles aucune sortie de crise ne peut être valablement envisagée », veut croire l’opposant et ancien ministre Abdelaziz Rahabi, quand plusieurs avocats faisaient part, eux, de leur amertume. « Ils ont malheureusement été libérés de la même façon qu’ils ont été arrêtés. Un ordre venu d’en haut et un mépris pour la justice et la loi. Nous sommes très heureux pour eux mais très malheureux pour la justice de notre pays », a réagi l’avocate Nabila Smaïl, membre du collectif des défenseurs des détenus politiques.
Acte d’ouverture
Deux semaines après son entrée en fonction, le président Abdelmadjid Tebboune a nommé, dans la soirée, son premier gouvernement. Quatre des cinq principaux ministres figuraient déjà dans le précédent exécutif dirigé par Noureddine Bedoui, nommé le 31 mars par le président Abdelaziz Bouteflika, deux jours avant sa démission sous la pression du mouvement de contestation. A commencer par Belkacem Zeghmati, au poste sensible et controversé de la justice, dont une réforme radicale est réclamée par les opposants.
Le 28 décembre, M. Tebboune avait nommé Abdelaziz Djerad premier ministre : un universitaire de 65 ans, ancien secrétaire général de la présidence (1993-1995), puis du ministère des affaires étrangères (2001-2003). Un profil plutôt lisse, celui d’un technocrate et haut cadre de l’Etat, quand une partie de l’opposition espérait une personnalité à même d’ouvrir un dialogue pour sortir de la crise.
Le nouvel exécutif ne compte pas de vice-ministre de la défense, poste qu’occupait depuis 2013, et jusqu’à son décès, le 23 décembre, le puissant chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Dans un acte voulu d’ouverture, le haut commandement militaire quitte donc le gouvernement.
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