Quatorze organisations humanitaires ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de faire pression sur l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis afin d’éviter une “catastrophe” dans le port yéménite de Hodeïda.
Les forces fidèles au président yéménite en exil ont lancé mercredi, avec le soutien de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite, l’assaut contre Hodeïdah, principal port du Yémen qui est aux mains des miliciens houthis.
Pour les signataires de ce courrier publié mercredi, cette offensive rendrait inconcevable de maintenir la conférence humanitaire sur le Yémen organisée par la France le 27 juin à Paris et co-présidée par l’Arabie saoudite.
Les 14 organisations signataires, dont Oxfam, Médecins du Monde, la Fédération internationale des droits de l’Homme, CARE, Action contre la faim et Handicap international, soulignent dans leur courrier que Hodeïda est d’une “importance vitale pour plus de 20 millions de Yéménites”.
La ville et sa région comptent 600.000 habitants, et les quatre cinquièmes des biens de première nécessité importés au Yémen transitent par son port.
“Un assaut sur la ville aurait probablement des conséquences catastrophiques sur la population civile”, écrivent-elles.
“Nous vous appelons à dire publiquement que la France ne pourra pas continuer à soutenir une partie au conflit qui attaquerait le port de Hodeïda et que toutes les parties responsables de violations contre des civils devront en rendre compte”, ajoutent-elles à l’adresse du chef de l’Etat français.
Elles exhortent la France à faire pression sur l’ensemble des belligérants pour qu’ils s’engagent dans les efforts de paix déployés par l’envoyé spécial de l’Onu.
Selon la Croix-Rouge internationale, une offensive contre Hodeïda amplifierait en effet une situation humanitaire déjà catastrophique.
La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a souligné mercredi que la ville portuaire était “un des accès-clefs du Yémen pour acheminer les biens commerciaux et humanitaires aux populations civiles”.
“Le président de la République s’est entretenu hier avec Mohammed ben Zayed, prince héritier d’Abou Dabi. Il a évoqué avec lui la situation politique et militaire au Yémen, et notamment à Hodeïda, et a appelé les parties prenantes à la retenue et à la protection des populations civiles”, a-t-elle poursuivi.
“La France rappelle que seule une solution politique négociée, y compris à Hodeïda, permettra de mettre fin de manière durable à la guerre au Yémen et d’arrêter la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays”, a ajouté la porte-parole du Quai d’Orsay.
Emmanuel Jarry, édité par Henri-Pierre André/Reuters
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Les forces fidèles au président yéménite en exil ont lancé mercredi, avec le soutien de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite, l’assaut contre Hodeïdah, principal port du Yémen qui est aux mains des miliciens houthis.
Pour les signataires de ce courrier publié mercredi, cette offensive rendrait inconcevable de maintenir la conférence humanitaire sur le Yémen organisée par la France le 27 juin à Paris et co-présidée par l’Arabie saoudite.
Les 14 organisations signataires, dont Oxfam, Médecins du Monde, la Fédération internationale des droits de l’Homme, CARE, Action contre la faim et Handicap international, soulignent dans leur courrier que Hodeïda est d’une “importance vitale pour plus de 20 millions de Yéménites”.
La ville et sa région comptent 600.000 habitants, et les quatre cinquièmes des biens de première nécessité importés au Yémen transitent par son port.
“Un assaut sur la ville aurait probablement des conséquences catastrophiques sur la population civile”, écrivent-elles.
“Nous vous appelons à dire publiquement que la France ne pourra pas continuer à soutenir une partie au conflit qui attaquerait le port de Hodeïda et que toutes les parties responsables de violations contre des civils devront en rendre compte”, ajoutent-elles à l’adresse du chef de l’Etat français.
Elles exhortent la France à faire pression sur l’ensemble des belligérants pour qu’ils s’engagent dans les efforts de paix déployés par l’envoyé spécial de l’Onu.
Selon la Croix-Rouge internationale, une offensive contre Hodeïda amplifierait en effet une situation humanitaire déjà catastrophique.
La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a souligné mercredi que la ville portuaire était “un des accès-clefs du Yémen pour acheminer les biens commerciaux et humanitaires aux populations civiles”.
“Le président de la République s’est entretenu hier avec Mohammed ben Zayed, prince héritier d’Abou Dabi. Il a évoqué avec lui la situation politique et militaire au Yémen, et notamment à Hodeïda, et a appelé les parties prenantes à la retenue et à la protection des populations civiles”, a-t-elle poursuivi.
“La France rappelle que seule une solution politique négociée, y compris à Hodeïda, permettra de mettre fin de manière durable à la guerre au Yémen et d’arrêter la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays”, a ajouté la porte-parole du Quai d’Orsay.
Emmanuel Jarry, édité par Henri-Pierre André/Reuters
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