Le conflit diplomatique opposant le Maroc à l’Iran a dépassé le cadre bilatéral pour prendre une tournure régionale depuis que plusieurs pays du monde arabe ont réagi à la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran.
Le Maroc a annoncé le mardi 1er mai sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran. Le chef de la diplomatie du Maroc, Nasser Bourita, a affirmé que cette décision a été prise « à cause du soutien de son allié le Hezbollah au Polisario ».
Le ministre des Affaires étrangères marocain a de plus affirmé qu’une « première livraison d’armes, des missiles anti-aériens de fabrication russes SAM-9 et SAM-11 et des missiles Strella, a été récemment fournie au Polisario » via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger. « Des experts démineurs et des instructeurs militaires du Hezbollah » ont voyagé à Tindouf pour former les commandes du Front Polisario, a également affirmé le ministre.
Selon Nasser Bourita, le diplomate à l’ambassade d’Iran en Algérie aurait en outre participé « pendant au moins deux ans » comme un « facilitateur » entre le Hezbollah et le Front Polisario à des actions pour former des soldats du Polisario dans « les actions de guérilla urbaine et les attaques contre le Royaume du Maroc ».
L’Iran et le Polisario démentent
Sans surprise, l’Iran a démenti « fermement » les accusations du Maroc, et déploré qu’elles servent de « prétexte » à une rupture diplomatique. « Les remarques attribuées au ministre des Affaires étrangères marocain (Nasser Bourita) sur une coopération entre un diplomate iranien et le Front Polisario » sont « mensongères », a affirmé un communiqué du ministère des Affaires étrangères iranien publié mercredi.
Directement mis en cause par le Maroc, le Hezbollah libanais allié de l’Iran a également rejeté les accusations et imputé la décision marocaine à des « pressions » étrangères. « Il est regrettable que le Maroc recourt, par la pression américaine, israélienne et celle de l’Arabie saoudite, à proférer des fausses accusations », a affirmé le Hezbollah, soulignant qu’ « il incombait au ministère marocain des Affaires étrangères à rechercher à être plus convaincant dans ses arguments pour rompre ses liens avec l’Iran ».
Le Front Polisario a pour sa part qualifié les allégations marocaines de « grand mensonge », défiant l’occupant du Sahara occidental d’apporter des preuves de ses « fausses allégations ». « C’est une mascarade et un grand mensonge. Le Maroc cherche une protection de son retrait des négociations (avec le Front Polisario) qui devraient conduire à une consultation, l’autodétermination de l’ancienne colonie espagnole, conformément au plan de règlement onusien », a estimé M’hamed Khadad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso. « Nous mettons au défi le Maroc de fournir la moindre preuve, le Maroc vit dans la folie et ne sait pas comment sortir de son obligation de dialogue », a ajouté le responsable.
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Le Maroc a annoncé le mardi 1er mai sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran. Le chef de la diplomatie du Maroc, Nasser Bourita, a affirmé que cette décision a été prise « à cause du soutien de son allié le Hezbollah au Polisario ».
Le ministre des Affaires étrangères marocain a de plus affirmé qu’une « première livraison d’armes, des missiles anti-aériens de fabrication russes SAM-9 et SAM-11 et des missiles Strella, a été récemment fournie au Polisario » via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger. « Des experts démineurs et des instructeurs militaires du Hezbollah » ont voyagé à Tindouf pour former les commandes du Front Polisario, a également affirmé le ministre.
Selon Nasser Bourita, le diplomate à l’ambassade d’Iran en Algérie aurait en outre participé « pendant au moins deux ans » comme un « facilitateur » entre le Hezbollah et le Front Polisario à des actions pour former des soldats du Polisario dans « les actions de guérilla urbaine et les attaques contre le Royaume du Maroc ».
L’Iran et le Polisario démentent
Sans surprise, l’Iran a démenti « fermement » les accusations du Maroc, et déploré qu’elles servent de « prétexte » à une rupture diplomatique. « Les remarques attribuées au ministre des Affaires étrangères marocain (Nasser Bourita) sur une coopération entre un diplomate iranien et le Front Polisario » sont « mensongères », a affirmé un communiqué du ministère des Affaires étrangères iranien publié mercredi.
Directement mis en cause par le Maroc, le Hezbollah libanais allié de l’Iran a également rejeté les accusations et imputé la décision marocaine à des « pressions » étrangères. « Il est regrettable que le Maroc recourt, par la pression américaine, israélienne et celle de l’Arabie saoudite, à proférer des fausses accusations », a affirmé le Hezbollah, soulignant qu’ « il incombait au ministère marocain des Affaires étrangères à rechercher à être plus convaincant dans ses arguments pour rompre ses liens avec l’Iran ».
Le Front Polisario a pour sa part qualifié les allégations marocaines de « grand mensonge », défiant l’occupant du Sahara occidental d’apporter des preuves de ses « fausses allégations ». « C’est une mascarade et un grand mensonge. Le Maroc cherche une protection de son retrait des négociations (avec le Front Polisario) qui devraient conduire à une consultation, l’autodétermination de l’ancienne colonie espagnole, conformément au plan de règlement onusien », a estimé M’hamed Khadad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso. « Nous mettons au défi le Maroc de fournir la moindre preuve, le Maroc vit dans la folie et ne sait pas comment sortir de son obligation de dialogue », a ajouté le responsable.
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