La comédie satirique de Jan Henrik Stahlberg, qui évoque la domination et les fantasmes masculins, crée la polémique.
Ce sera sans doute l’un des succès du cinéma allemand de cette fin d’année. Sorti jeudi 16 novembre, Fikkefuchs, de Jan Henrik Stahlberg, raconte l’histoire d’un père et d’un fils dont la principale préoccupation est d’assouvir leurs pulsions sexuelles. En plein débat sur le harcèlement, cette comédie satirique jugée de salut public par les uns mais critiquée pour son mauvais goût par les autres, a été précédée d’une campagne de promotion elle-même diversement appréciée.
Par Thomas Wieder /lemonde.fr
Ce sera sans doute l’un des succès du cinéma allemand de cette fin d’année. Sorti jeudi 16 novembre, Fikkefuchs, de Jan Henrik Stahlberg, raconte l’histoire d’un père et d’un fils dont la principale préoccupation est d’assouvir leurs pulsions sexuelles. En plein débat sur le harcèlement, cette comédie satirique jugée de salut public par les uns mais critiquée pour son mauvais goût par les autres, a été précédée d’une campagne de promotion elle-même diversement appréciée.
En cause : l’affiche du film, un dessin montrant, de façon stylisée, une silhouette de femme nue dont le sexe a la forme d’une tête de renard. La trouvant indécente, en particulier pour les enfants, la société des transports en commun de Munich a estimé qu’elle n’avait pas sa place dans le métro. Même chose à Francfort, du moins dans un premier temps, avant la levée de l’interdiction.
Saralisa Volm, productrice : « Il est grand temps de trouver une façon plus claire de gérer notre rapport à la sexualité »
L’argument, la lutte contre le sexisme, avait peu convaincu. « Ce n’est pas une affiche sexiste. Il s’agit au contraire d’une affiche qui utilise un mode d’expression satirique pour promouvoir un film qui lui-même parle, avec un humour féroce, des fantasmes des hommes en matière de domination », a estimé Rosemarie Heilig, conseillère municipale (Verts) de Francfort, à l’environnement et aux droits des femmes. Pour elle, autrement plus dérangeantes sont les publicités qui utilisent le corps des femmes pour faire vendre un produit.
Interrogée par le quotidien Bild, la productrice, Saralisa Volm, y voit un symptôme des contradictions de notre époque. « Dans notre société extrêmement libérale et saturée de pornographie, il est étonnant de voir combien nous pouvons parfois être pudibonds et coincés. Interdiction de montrer un téton sur Facebook, de moins en moins de plages naturistes et là, pas d’affiches de Fikkefuchs à Munich ou Francfort....
Par Thomas Wieder /lemonde.fr
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