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Vu d’Israël. Nucléaire iranien : Obama et Nétanyahou se battent pour le vote du Congrès

Pourtant alliés de longue date, les Etats-Unis et Israël sont parvenus à un moment de crise extrême dans leurs relations à propos de l’accord sur le nucléaire iranien.
C’est une véritable joute verbale que se livrent Benyamin Nétanyahou et Barack Obama, alors que le Congrès américain, à majorité républicaine, doit se prononcer dans les prochaines semaines à propos de l’accord sur le nucléaire iranien. Pour Obama, cet accord, conclu le 14 juillet à Vienne, est une victoire diplomatique ; pour Nétanyahou, il permettra à l’Iran, son ennemi juré, une fois délivré des sanctions économiques, de constituer un arsenal nucléaire.“Je réalise que le Premier ministre israélien est en désaccord. Je ne doute pas de sa sincérité. Mais je crois qu’il a tort”, a déclaré le président américain le 5 août, dans un discours que The New York Times qualifie d’“offensif”. Il s’adressait à un parterre de 200 personnes à l’American University de Washington, où John F. Kennedy avait justement appelé en son temps à une paix avec l’Union soviétique dans le but d’éviter un conflit nucléaire.   
La veille, M. Obama avait réuni 20 représentants de la communauté juive américaine à la Maison-Blanche  – il répliquait ainsi à un message vidéo adressé un peu plus tôt à cette même communauté par Benyamin Nétanyahou. M. Obama leur a affirmé que, si le Congrès venait à bloquer l’accord, “des roquettes pleuvraient sur Tel-Aviv”, relate The Times of Israel, citant un participant. La logique est la suivante : à défaut d’accord, le gouvernement américain sera poussé à bombarder les équipements nucléaires iraniens. Téhéran ne pouvant se confronter directement à l'armée la plus puissante au monde, il se vengera sur des cibles israéliennes et américaines de façon indirecte, par le biais de groupes armés comme le Hezbollah. 
“Le Congrès et nous”
En livrant cette bataille, le Premier ministre israélien agit-il contre ou en faveur des intérêts de son pays ? “Je suis très inquiet à propos du front qui s’est ouvert entre Obama et Nétanyahou” a confié ce 6 août le président israélien Reuven Rivlin – dont la fonction est principalement honorifique –  dans une interview au journal Maariv, que rapporte The Jerusalem Post, sa version anglophone. “Je ne suis pas quelqu’un d’alarmiste, mais, pour la première fois, je vois que nous sommes isolés.”
Le quotidien de gauche Ha’Aretz parle, lui, de “tournant” dans les relations entre les deux pays, relevant que, dans son discours du 5 août, “Obama a désigné Nétanyahou non plus comme un allié majeur, mais comme son principal rival”. Inquiet des conséquences de la campagne du Premier ministre pour le pays comme pour la communauté juive, ​l’éditorial du journal tonne : “Nous devons rappeler à tout le monde que Nétanyahou n’est pas Israël.”
Ce n’est pas du tout l’avis du quotidien Israel Hayom, qui estime que, précisément, “le devoir de Nétanyahou est de contrer l’Iran, pas d’applaudir Obama”. Et que c’est en partie pour cette mission qu’il a été réélu en mars dernier. Ne pourrait-on pas considérer les choses dans l’autre sens ? se demande le journal pro-Nétanyahou : “N’est-ce pas Obama qui a aggravé les relations avec Nétanyahou ? Ne peut-on pas envisager que cet exécrable accord avec l’Iran est une grave menace pour l’intérêt premier d’Israël : sa sécurité et son existence ?”
Et Israel Hayom d’affirmer : “Maintenant que les superpuissances ont capitulé face au régime des ayatollahs [...] il ne reste que nous et le Congrès, ainsi que les opinions publiques israélienne et américaine [...]. En d’autres termes : Nétanyahou n’est pas seul.”
Freedom1

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