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L'Argentine se mobilise contre les violences faites aux femmes

RAS-LE-BOL - Des centaines de milliers de personnes ont manifesté mercredi en Argentine pour dénoncer les violences envers les femmes après une série de crimes qui ont scandalisé le pays, une indignation qui s'étend ailleurs en Amérique latine.
Une institutrice de maternelle égorgée par son ex-mari devant ses élèves ; une adolescente de 14 ans enceinte tuée, puis enterrée dans le jardin de la maison familiale par son ex-petit ami ; une femme criblée de balles à la terrasse d'un café par son ex-compagnon éconduit. Ces trois meurtres ont déclenché une vague d'indignation dans tout le pays contre les "féminicides", ces homicides de jeunes filles ou de femmes. Et la situation est encore plus alarmante au Mexique, en Amérique centrale ou au Brésil.
"Cette mobilisation a surgi car il y a eu récemment trois féminicides emblématiques (...) On perçoit un point d'inflexion sociale et politique", explique Fabiana Tuñez, responsable de l'ONG Casa del Encuentro, porte-drapeau de ce mouvement dont le slogan #NiUnaMenos (Pas une de moins) est massivement repris sur les réseaux sociaux. "Les féminicides, ça suffit. De Barcelone, nous nous joignons à tous les Argentins pour crier bien fort #NiUnaMenos", a notamment posté le footballeur Lionel Messi sur son compte Facebook.
277 féminicides en 2014 en Argentine
Toutes les 31 heures, un féminicide est commis en Argentine. Selon l'ONG Casa del encuentro, 277 féminicides ont été commis en 2014. Entre 2010 et 2012, 53 femmes sont mortes brûlées vives. Si les femmes étaient majoritaires dans la marche de mercredi, les hommes étaient aussi présents en nombre, dont certains pères qui avaient perdu une fille. Des centaines de noms de femmes étaient écrits sur un mur de feuilles blanches, où les manifestants étaient invités à poser les mains après les avoir trempées dans de la peinture rouge.
Mais ces homicides de jeunes filles dont parlent les médias argentins ne représentent qu'une infime portion de tous les féminicides perpétrés dans le pays. Un pays que Fabiana Tuñez décrit comme "une société malade de paradigmes machistes où la femme est encore une "chose à dominer". Et d'ajouter : "Nous demandons l'application d'un plan national pour éradiquer la violence de genre. Cela passe, entre autres, par l'élaboration de statistiques officielles, ou par une réforme éducative qui inclurait l'enseignement de la thématique de la violence de genre."
Freedom1

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