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Sepp Blatter contre-attaque les Etats-Unis: "Cette affaire ne sent pas bon"

Lors d'une interview accordée à la RTS juste après sa réélection, Joseph Blatter contre-attaque.
Quelques minutes après sa réélection, Sepp Blatter est revenu sur les affaires qui secouent la FIFA depuis deux jours, dans un entretien exclusif à la RTS, où il s'en prend aux Etats-Unis et à Michel Platini.
Pour Sepp Blatter, les arrestations de membres exécutifs de la FIFA par les Etats-Unis et l'appel à sa démission par Michel Platini deux jours avant l'élection de la présidence de la fédération "ne sont pas une coïncidence".
"Il y a des signes qui ne trompent pas: les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu (...) Si les Américains ont à faire avec des délits d'argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu'ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu'il y a un congrès", a regretté le président fraîchement réélu.
Celui-ci a souligné les intérêts des Etats-Unis: "N'oublions pas qu'ils sont le sponsor numéro un du Royaume hachémite, donc de mon adversaire (le prince Ali, ndlr.), cette affaire ne sent pas bon".
"Choqué" par la Justice américaine
Sepp Blatter s'est dit choqué des propos de la ministre américaine de la Justice Loretta Lynch, qui a défini la FIFA comme un système de corruption généralisée: "Je n'oserais jamais, en tant que président de la FIFA, faire des déclarations sur une autre organisation sans avoir ce qui s'y passe (...) On aurait pu demander à la FIFA ce qu'elle faisait (contre cette corruption)".
"En tant que président de la FIFA, je n'oserais jamais faire des déclarations sur une autre organisation sans avoir des certitudes sur ce qui s'y passe", a-t-il insisté.
Michel Platini "lamentable"
Sepp Blatter a par ailleurs jugé "lamentable" l'appel à sa démission par Michel Platini, président de l'UEFA, il y a deux jours: "Ce sont des choses qu'on ne fait pas", a lâché le Valaisan avant d'ajouter: "Je pardonne à tout le monde mais je n'oublie pas".
Pour lui, une démission s'apparenterait à un aveu de culpabilité: "Démissionner ça voudrait dire que je suis fautif, or je lutte depuis quatre ans contre toute corruption".
Concernant l'action de la Suisse, qui a appliqué telle quelle la demande judiciaire américaine deux jours avant le congrès, Sepp Blatter s'est dit déçu: "Ce n'était pas la situation la plus favorable pour la FIFA. Le Conseil fédéral aurait pu décider de le faire plus tard ou bien avant".
«Je pardonne à tout le monde mais je n'oublie pas»
«Je pardonne à tout le monde mais je n'oublie pas» lâche-t-il au sujet des attaques de ses détracteurs, notamment de Michel Platini. Ce dernier «ne voulait pas que je sois président, et puis ça a mené à une escalade». Il dénonce également la «haine» venue de l'UEFA.
«On a essayé de me dire, 'pars maintenant, pars, c'est le moment de partir' alors qu'on est à deux jours du congrès (...) - Non mais on est où là?» «Ce sont des choses qu'on ne fait pas» conclut-il.
A 79 ans, Joseph Blatter a promis lors de son discours à Zurich qu'il ferait le ménage et qu'il laisserait à son successeur une FIFA forte et saine, laissant ainsi entendre qu'il ne se représenterait pas dans 4 ans. Ses détracteurs, notamment le président de l'UEFA Michel Platini et les sponsors américains ont immédiatement fait savoir qu'ils l'attendraient au tournant.

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