Les négociateurs des grandes puissances et de l’Iran se sont retrouvés mercredi matin à Lausanne malgré la fin de la date butoir pour parvenir à un accord. Des progrès suffisants ont été accomplis pour que les discussions se poursuivent, ont estimé mardi soir les Etats-Unis.
« Confiance et courage ». C’est la devise inscrite sur le socle de granit de la statue équestre du général Guisan qui trône au centre du parc arboré jouxtant le palace Beau Rivage. Les ministres et négociateurs des nations réunies à Lausanne pour entériner un accord sur le nucléaire iranien n’y ont probablement prêté aucune attention. C’est pourtant bien de cela qu’il retourne dans leurs interminables échanges. La confiance et le courage font toujours cruellement défaut pour arracher un accord de portée historique. C’est la principale explication aux incessants va-et-vient des diplomates qui promettent tout à la fois un accord à bout touchant et soulignent des obstacles nombreux et sérieux empêchant de finaliser leur travail. Après six jours enfermés dans cet hôtel de luxe, Iraniens, Américains, Russes, Chinois, Français, Allemands et Anglais sont comme paralysés. Les détails d’ordre technique permettant le gel des activités nucléaires iraniennes, que l’on croyait acquis avant cette rencontre, sont soudain remis en question. Les engagements politiques pour jeter les fondements d’un accord détaillé d’ici le premier juillet font défauts.
Soupçonné de vouloir signer trop vite un compromis, Washington est désormais sur la retenue. Fin négociateurs, les Iraniens jouent la montre sans que personne ne sachent, en dernier ressort, ce que le guide suprême, Ali Khamenei, est prêt à abandonner en échange du retour de son pays dans la communauté internationale. Les Européens ont-ils seulement une position commune ? Les Chinois poussent à un accord, mais se montrent sourcilleux sur le respect des règles de l’ONU. Et puis, il y a les Russes et les Français, sorte de faux amis dans cette partie de poker. Moscou est un allié de Téhéran. Mais est-ce vraiment dans son intérêt de voir l’Iran et ses hydrocarbures se dégager des sanctions au risque de faire chuter davantage le cours du pétrole ? Paris est avec Washington. Mais la France a-t-elle vraiment digéré l’affront du refus américain de frapper la Syrie ? Sa diplomatie qui s’est rangée résolument du côté des puissances sunnites (Arabie saoudite, Egypte, Etats du golfe) est-elle disposée à donner plus de poids à la principale puissance chiite ?
Cette négociation est d’une telle complexité, les intérêts des uns et des autres si contradictoires, qu’un accord relève presque du miracle. C’est pourtant le seul espoir dans un Moyen-Orient qui sombre dans le chaos : celui de stabiliser une région dont l’un des acteurs, l’Iran, a trop longtemps été ostracisé. Lui redonner la place qui lui revient dans le concert des nations est l’une des clés de la résolution des conflits qui mènent en ce moment le monde musulman au suicide collectif. Les Etats-Unis et l’Iran ne sont-ils pas déjà alliés de circonstance en Irak ? Ils se retrouvent dans le même temps en confrontation au Yémen. A coup sûr, un accord sur le nucléaire changerait cette dynamique même si personne ne peut prédire pour quel bénéfice. Toutes les parties à la négociation le pressentent. C’est dans leur intérêt. Mais la confiance pour faire le pas n’est toujours pas là. Le courage de faire face à son opposition interne ou à ses alliés contrariés manque.
« Confiance et courage ». C’est la devise inscrite sur le socle de granit de la statue équestre du général Guisan qui trône au centre du parc arboré jouxtant le palace Beau Rivage. Les ministres et négociateurs des nations réunies à Lausanne pour entériner un accord sur le nucléaire iranien n’y ont probablement prêté aucune attention. C’est pourtant bien de cela qu’il retourne dans leurs interminables échanges. La confiance et le courage font toujours cruellement défaut pour arracher un accord de portée historique. C’est la principale explication aux incessants va-et-vient des diplomates qui promettent tout à la fois un accord à bout touchant et soulignent des obstacles nombreux et sérieux empêchant de finaliser leur travail. Après six jours enfermés dans cet hôtel de luxe, Iraniens, Américains, Russes, Chinois, Français, Allemands et Anglais sont comme paralysés. Les détails d’ordre technique permettant le gel des activités nucléaires iraniennes, que l’on croyait acquis avant cette rencontre, sont soudain remis en question. Les engagements politiques pour jeter les fondements d’un accord détaillé d’ici le premier juillet font défauts.
Soupçonné de vouloir signer trop vite un compromis, Washington est désormais sur la retenue. Fin négociateurs, les Iraniens jouent la montre sans que personne ne sachent, en dernier ressort, ce que le guide suprême, Ali Khamenei, est prêt à abandonner en échange du retour de son pays dans la communauté internationale. Les Européens ont-ils seulement une position commune ? Les Chinois poussent à un accord, mais se montrent sourcilleux sur le respect des règles de l’ONU. Et puis, il y a les Russes et les Français, sorte de faux amis dans cette partie de poker. Moscou est un allié de Téhéran. Mais est-ce vraiment dans son intérêt de voir l’Iran et ses hydrocarbures se dégager des sanctions au risque de faire chuter davantage le cours du pétrole ? Paris est avec Washington. Mais la France a-t-elle vraiment digéré l’affront du refus américain de frapper la Syrie ? Sa diplomatie qui s’est rangée résolument du côté des puissances sunnites (Arabie saoudite, Egypte, Etats du golfe) est-elle disposée à donner plus de poids à la principale puissance chiite ?
Cette négociation est d’une telle complexité, les intérêts des uns et des autres si contradictoires, qu’un accord relève presque du miracle. C’est pourtant le seul espoir dans un Moyen-Orient qui sombre dans le chaos : celui de stabiliser une région dont l’un des acteurs, l’Iran, a trop longtemps été ostracisé. Lui redonner la place qui lui revient dans le concert des nations est l’une des clés de la résolution des conflits qui mènent en ce moment le monde musulman au suicide collectif. Les Etats-Unis et l’Iran ne sont-ils pas déjà alliés de circonstance en Irak ? Ils se retrouvent dans le même temps en confrontation au Yémen. A coup sûr, un accord sur le nucléaire changerait cette dynamique même si personne ne peut prédire pour quel bénéfice. Toutes les parties à la négociation le pressentent. C’est dans leur intérêt. Mais la confiance pour faire le pas n’est toujours pas là. Le courage de faire face à son opposition interne ou à ses alliés contrariés manque.
Freedom1/Lausanne
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