Des années de Coupe du Monde de la FIFA™, on ne retient souvent que le nom du vainqueur et les plus belles performances sur la scène mondiale. Pour le continent africain, si l’on s’en tient à ce critère, l’année 2014 n’a pas vraiment été un grand cru, avec seulement deux équipes en huitièmes de finale pour autant de sorties de piste à ce stade. Mais le Continent Mère a pourtant eu de nombreuses raisons de vibrer lors des 12 derniers mois, que ce soit par ses clubs, ses équipes nationales et ses individualités. FIFA.com vous les rappelle.
Brésil 2014 : Algérie et Nigeria sauvent l’honneur
Rabah Madjer ou Lakhdar Belloumi sont des légendes du football africain en général, et algérien en particulier. Mais ils doivent se rendre à l’évidence : la génération 2014 des Fennecs les a dépassés en atteignant le deuxième tour d’une Coupe du Monde pour la première fois. "Depuis que je suis en sélection, on m’a toujours parle de cette génération. Ça a toujours été un point de comparaison. A chaque match, avant chaque tournoi, on reparle de cette équipe et de ses exploits", rappelait le milieu de terrain Medhi Lacen à FIFA.com. "Ce qu’on a fait efface un peu - entre guillemets ! - ce qu’a fait la génération 1982-1986. Nous sommes parvenus à les dépasser. C’est difficile à croire." Les Algériens sont sortis d’un groupe comprenant la Belgique, la République de Corée et la Russie pour finalement céder face à l’Allemagne en huitième. Mais de quelle manière ! Sans un Manuel Neuer impérial et avec un peu plus de réalisme dans leurs occasions franches, on ne sait pas jusqu’où seraient allés les Algériens. On sait en revanche que les Allemands auraient quitté le Brésil un peu plus tôt…
Quant au Nigeria, il a fait honneur à son titre de champion d’Afrique en accompagnant l’Algérie au second tour, contrairement au Ghana, à la Côte d’Ivoire et au Cameroun. Après une phase de groupes bouclée derrière l’Argentine, mais devant la Bosnie-et-Herzégovine et l’Iran, et battus par la France en huitième, les Super Eagles avaient en tout cas montré un très beau visage qui leur permettait de rêver de dominer l’Afrique pour un bon moment…
CAN 2015 : redistribution des cartes
Finalement, le renouveau nigérian attendra. Le tenant du titre n’a pas su exploiter son immense réservoir de talent et surfer sur la vague du succès de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2013, et de la Coupe du Monde 2014. Les hommes de Stephen Keshi ont terminé troisièmes de leur groupe de qualification derrière l’Afrique du Sud et le Congo. Autres absents de marque, l’Egypte malgré son record de sept victoires dans l’épreuve, le Togo et l’Angola, qui étaient montés en puissance dans les années 2000, ou l’Éthiopie, sacrée en 1962 et qui était passée près de se qualifier pour Brésil 2014.
Du coup, même si le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun sont fidèles au rendez-vous et feront partie des favoris en Guinée équatoriale, la course au titre s’annonce ouverte. L’Algérie, contrairement au Nigeria, a confirmé sa forme mondiale en survolant son groupe de qualifications, tandis que la Tunisie a remporté invaincue un groupe qui comprenait les Pharaons et le Sénégal. La sensation est venue du modeste Cap-Vert, qui avait déjà déjoué les pronostics lors de l’édition précédente, et qui a remis le couvert en décrochant la première place d’une poule où figurait notamment la Zambie. Enfin, l’Afrique du Sud en pleine reconstruction, ou la RD Congo miraculée en tant que meilleur troisième, auront peut-être leur mot à dire pour la victoire finale.
Clubs : Un nouveau roi et un habitué des trophées
Unique représentant de l'Algérie en Ligue des champions de la CAF 2014, l’ES Sétif a participé à la compétition contre l’avis de la fédération algérienne, qui estimait que ses clubs n’étaient pas prêts, et souhaitait éviter une déroute. Une série d’exploits plus tard, face à quelques cadors du continent comme l’Espérance de Tunis, le TP Mazembe ou l’AS Vita Club, battu en finale, l’Aigle Noir s’est pourtant perché sur le toit de l’Afrique, qu’il a représentée en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA.
L’ESS a ainsi succédé à Al Ahly, club le plus titré de l’épreuve, qui a pu se consoler en étoffant son palmarès avec la Coupe de la Confédération. A cette occasion, les Diables Rouges du Caire ont dominé les Ivoiriens de Sewé Sports, confirmant ainsi une année 2014 dominée par les clubs d’Afrique du Nord face à ceux d’Afrique noire.
Les légendes tirent leur révérence
On les a comparés et opposés, et ils se sont souvent affrontés : Didier Drogba et Samuel Eto’o sont deux des plus grands joueurs africains de l’histoire et ont passé leur carrière à collectionner les buts et les titres. Attaquants, capitaines et âmes de leur sélection respective - la Côte d’Ivoire et le Cameroun - les deux buteurs ont mis un terme à leur parcours en équipe nationale quasiment en même temps et de la même manière. Drogba, 36 ans, et Eto’o, 33 ans, ont rangé le maillot des Eléphants et des Lions indomptables après une Coupe du Monde décevante, et une place de titulaire de plus en plus incertaine, à cause du poids des ans ou des blessures. Mais cette fin de carrière internationale n’est pas à l’image de leur parcours, et tous deux le démontrent encore sur le même terrain de jeu : la Premier League. Drogba continue de marquer et de gagner avec Chelsea, tandis qu’Eto’o le fait avec Everton.
Football féminin : la reine et le bal des débutantes
L’année 2015 sera marquée par la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015. Un an avant, la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, déjà au Canada, a servi de répétition générale, tandis que les qualifications africaines disputées en octobre en Namibie ont dévoilé le casting des représentants de la CAF sur la scène mondiale. Le trait d’union entre ces deux événements se nomme Asisat Oshoala et a enfilé les buts et les performances de haut niveau avec le Nigeria. En terres canadiennes, l’attaquante a fait trembler les filets à sept reprises, dont quatre en demi-finale contre la RDP Corée, devenant au passage la troisième joueuse de l’histoire de la compétition à inscrire un quadruplé. Ballon d’Or et Soulier d’Or adidas de l’épreuve, Oshoala a également brillé dans les qualifications continentales, marquant les deux buts nigérians en demi-finale, et encore un en finale contre le Cameroun.
Les Camerounaises, justement, ont raté de peu la couronne continentale, mais elles ont fait entrer l’année 2014 dans l’histoire du football national en décrochant la première qualification du pays pour la Coupe du Monde Féminine. Un exploit imité par la Côte d’Ivoire, qui participera au Canada en 2015 à sa première épreuve mondiale. Pour leur découverte du tournoi, Camerounaises et Ivoiriennes auront l’honneur d’affronter respectivement le Japon, champion du monde en titre, et l’Allemagne, double vainqueur.
De quoi rêver à un nouvel exploit et figurer dans la rétro de l’année 2015 du football africain ?
Brésil 2014 : Algérie et Nigeria sauvent l’honneur
Rabah Madjer ou Lakhdar Belloumi sont des légendes du football africain en général, et algérien en particulier. Mais ils doivent se rendre à l’évidence : la génération 2014 des Fennecs les a dépassés en atteignant le deuxième tour d’une Coupe du Monde pour la première fois. "Depuis que je suis en sélection, on m’a toujours parle de cette génération. Ça a toujours été un point de comparaison. A chaque match, avant chaque tournoi, on reparle de cette équipe et de ses exploits", rappelait le milieu de terrain Medhi Lacen à FIFA.com. "Ce qu’on a fait efface un peu - entre guillemets ! - ce qu’a fait la génération 1982-1986. Nous sommes parvenus à les dépasser. C’est difficile à croire." Les Algériens sont sortis d’un groupe comprenant la Belgique, la République de Corée et la Russie pour finalement céder face à l’Allemagne en huitième. Mais de quelle manière ! Sans un Manuel Neuer impérial et avec un peu plus de réalisme dans leurs occasions franches, on ne sait pas jusqu’où seraient allés les Algériens. On sait en revanche que les Allemands auraient quitté le Brésil un peu plus tôt…
Quant au Nigeria, il a fait honneur à son titre de champion d’Afrique en accompagnant l’Algérie au second tour, contrairement au Ghana, à la Côte d’Ivoire et au Cameroun. Après une phase de groupes bouclée derrière l’Argentine, mais devant la Bosnie-et-Herzégovine et l’Iran, et battus par la France en huitième, les Super Eagles avaient en tout cas montré un très beau visage qui leur permettait de rêver de dominer l’Afrique pour un bon moment…
CAN 2015 : redistribution des cartes
Finalement, le renouveau nigérian attendra. Le tenant du titre n’a pas su exploiter son immense réservoir de talent et surfer sur la vague du succès de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2013, et de la Coupe du Monde 2014. Les hommes de Stephen Keshi ont terminé troisièmes de leur groupe de qualification derrière l’Afrique du Sud et le Congo. Autres absents de marque, l’Egypte malgré son record de sept victoires dans l’épreuve, le Togo et l’Angola, qui étaient montés en puissance dans les années 2000, ou l’Éthiopie, sacrée en 1962 et qui était passée près de se qualifier pour Brésil 2014.
Du coup, même si le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun sont fidèles au rendez-vous et feront partie des favoris en Guinée équatoriale, la course au titre s’annonce ouverte. L’Algérie, contrairement au Nigeria, a confirmé sa forme mondiale en survolant son groupe de qualifications, tandis que la Tunisie a remporté invaincue un groupe qui comprenait les Pharaons et le Sénégal. La sensation est venue du modeste Cap-Vert, qui avait déjà déjoué les pronostics lors de l’édition précédente, et qui a remis le couvert en décrochant la première place d’une poule où figurait notamment la Zambie. Enfin, l’Afrique du Sud en pleine reconstruction, ou la RD Congo miraculée en tant que meilleur troisième, auront peut-être leur mot à dire pour la victoire finale.
Clubs : Un nouveau roi et un habitué des trophées
Unique représentant de l'Algérie en Ligue des champions de la CAF 2014, l’ES Sétif a participé à la compétition contre l’avis de la fédération algérienne, qui estimait que ses clubs n’étaient pas prêts, et souhaitait éviter une déroute. Une série d’exploits plus tard, face à quelques cadors du continent comme l’Espérance de Tunis, le TP Mazembe ou l’AS Vita Club, battu en finale, l’Aigle Noir s’est pourtant perché sur le toit de l’Afrique, qu’il a représentée en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA.
L’ESS a ainsi succédé à Al Ahly, club le plus titré de l’épreuve, qui a pu se consoler en étoffant son palmarès avec la Coupe de la Confédération. A cette occasion, les Diables Rouges du Caire ont dominé les Ivoiriens de Sewé Sports, confirmant ainsi une année 2014 dominée par les clubs d’Afrique du Nord face à ceux d’Afrique noire.
Les légendes tirent leur révérence
On les a comparés et opposés, et ils se sont souvent affrontés : Didier Drogba et Samuel Eto’o sont deux des plus grands joueurs africains de l’histoire et ont passé leur carrière à collectionner les buts et les titres. Attaquants, capitaines et âmes de leur sélection respective - la Côte d’Ivoire et le Cameroun - les deux buteurs ont mis un terme à leur parcours en équipe nationale quasiment en même temps et de la même manière. Drogba, 36 ans, et Eto’o, 33 ans, ont rangé le maillot des Eléphants et des Lions indomptables après une Coupe du Monde décevante, et une place de titulaire de plus en plus incertaine, à cause du poids des ans ou des blessures. Mais cette fin de carrière internationale n’est pas à l’image de leur parcours, et tous deux le démontrent encore sur le même terrain de jeu : la Premier League. Drogba continue de marquer et de gagner avec Chelsea, tandis qu’Eto’o le fait avec Everton.
Football féminin : la reine et le bal des débutantes
L’année 2015 sera marquée par la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015. Un an avant, la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, déjà au Canada, a servi de répétition générale, tandis que les qualifications africaines disputées en octobre en Namibie ont dévoilé le casting des représentants de la CAF sur la scène mondiale. Le trait d’union entre ces deux événements se nomme Asisat Oshoala et a enfilé les buts et les performances de haut niveau avec le Nigeria. En terres canadiennes, l’attaquante a fait trembler les filets à sept reprises, dont quatre en demi-finale contre la RDP Corée, devenant au passage la troisième joueuse de l’histoire de la compétition à inscrire un quadruplé. Ballon d’Or et Soulier d’Or adidas de l’épreuve, Oshoala a également brillé dans les qualifications continentales, marquant les deux buts nigérians en demi-finale, et encore un en finale contre le Cameroun.
Les Camerounaises, justement, ont raté de peu la couronne continentale, mais elles ont fait entrer l’année 2014 dans l’histoire du football national en décrochant la première qualification du pays pour la Coupe du Monde Féminine. Un exploit imité par la Côte d’Ivoire, qui participera au Canada en 2015 à sa première épreuve mondiale. Pour leur découverte du tournoi, Camerounaises et Ivoiriennes auront l’honneur d’affronter respectivement le Japon, champion du monde en titre, et l’Allemagne, double vainqueur.
De quoi rêver à un nouvel exploit et figurer dans la rétro de l’année 2015 du football africain ?
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