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Cinéma argentin, l’éternel retour

La 16e édition du festival Filmar en América latina, qui débute aujourd’hui, propose de faire le point sur le pays locomotive du renouveau latino..
Une quinzaine d’années après son apparition, où en est donc la «Nouvelle Vague» argentine? C’est sur cette question que s’ouvrira ce soir à Genève le festival Filmar en América latina, avec la projection en avant-première de Refugiado de Diego Lerman (sortie le 28 janvier). Pendant deux semaines, la manifestation propose son traditionnel tour d’horizon du continent, du Mexique au Chili, à présent augmenté d’une modeste compétition. Mais son point fort sera incontestablement ce «focus» d’une cinquantaine de titres consacré à l’Argentine: rétrospective, nouveaux documentaires et fictions et courts-métrages.
Pour ses maîtres d’œuvre Sara Cereghetti, directrice artistique du festival depuis l’an dernier, et Esteban García de la Mata, cinéphile argentin venu en renfort de Bordeaux, c’était le bon moment. «Il y avait d’abord un centenaire si on considère Amalia, premier long-métrage de fiction argentin en 1914», justifie Sara, qui est d’origine tessinoise mais parfaitement versée dans la culture latino. «Mais après avoir fait le tour du continent, jusqu’aux pays andins l’an dernier, l’Argentine s’imposait naturellement, d’autant plus que la plupart des films latinos sélectionnés dans les festivals cette année venaient de ce pays.»
Alors, pas mort, ce Nuevo Cinema Argentino né peu avant le «crash» de décembre 2001 (et que certains font remonter au début des années 1990)? «Ce phénomène survenu dans un pays qui s’était effondré sur tous les plans, économique, politique et social, est devenu un vrai sujet d’étude», assure Esteban. «Le cinéma de ces jeunes auteurs, mais aussi quelques anciens, est parvenu à raconter ce moment historique mieux que tous les autres arts et médias.» Certains observateurs ne lui accordaient guère plus d’une décennie pour se normaliser. Mais une loi de 1994 qui oblige la télévision et le marché de la vidéo à contribuer au financement du cinéma a eu des effets durables. Depuis quelques années, la production est remontée à une soixantaine de longs-métrages par an, son niveau durant «l’âge d’or» des années 1940-50.
Norbert Creutz
letemps.ch*

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