La conférence internationale des investisseurs de Dubaï s'est tenue ce 9 septembre dans le cadre de l'initiative "Investir dans l'UEMOA". Directeur exécutif marchés émergents chez Ernst & Young, Hervé de Villechabrolle explique comment les relations économiques entre les Émirats arabes unis et les pays de l'Uemoa peuvent s'intensifier.
Les Etats de l'UEMOA ont décroché 19 milliards de dollars de promesses d'investissements lors de la conférence internationale des investisseurs organisée ce 9 septembre à Dubaï. Hervé de Villechabrolle, directeur exécutif marchés émergents, fusions & acquisitions du cabinet international Ernst & Young, était présent à cette rencontre. Il explique les conditions pour un partenariat fructueux entre les Etats d’Afrique de l’Ouest et les Emirats Arabes Unis.
Pourquoi était-il important que les pays l'UEMOA viennent rencontrer les investisseurs émiratis et des autres pays du Golfe ici , à Dubaï ?
Hervé de Villechabrolle : C’est une démarche qui a du sens parce que la plupart des investisseurs locaux (émiratis notamment) ignorent complètement cette zone monétaire qui a le Franc CFA comme monnaie commune et qui est liée a l’Euro. C’était donc important de venir la leur présenter comme une région de stabilité et de convertibilité, une zone dans laquelle ils peuvent investir en confiance.
Ces investisseurs du Golfe semblent avoir un réel intérêt pour l’Afrique en général et pour l’Afrique de l’ouest en particulier ?
Comme pour tout investisseur qui cherche a générer des plus-values, il y a un intérêt des investisseurs du Golfe pour l’Afrique parce que c’est une zone de croissance. L’un des moyens de générer de la plus-value, c’est évidemment la croissance économique. Il est clair que cette zone offre aujourd’hui une croissance qu’on ne trouve pas beaucoup ailleurs dans le reste du monde. C’est un potentiel qui ne peut qu'intéresser les investisseurs mais encore faut-il qu’ils se sentent en confiance et qu’ils trouvent un cadre légal et réglementaire protecteur.
Des groupes comme Etisalat ou encore Emirates Airlines se développent au sud du Sahara. Voyez-vous cette tendance se poursuivre ?
La tendance se poursuivra en Afrique francophone si elle est accompagnée et si les projets proposes sont réalistes. La langue est une barrière naturelle importante. Ici on parle anglais (les Emirats Arabes Unis sont un ancien protectorat anglais). Et puis quand on parle de l’Afrique de l’ouest, on perçoit encore beaucoup d’apriori négatifs : les maladies, les coups d’Etat, l’instabilité juridique… Il y a un passif qui demande à ce que les investisseurs soient accompagnés et mis en confiance. Moyennant quoi ils peuvent venir. Il n’y a pas de raison que les grands opérateurs de télécom comme Etisalat investissent et réussissent en Afrique et que cela se limite aux télécoms. Ce qui est vrai dans les télécoms peut être étendu à d’autres secteurs.
Qui doit accompagner ces investisseurs ?
Des institutions internationales, des grands cabinets de conseils comme EY (Ernst & Young). Mais aussi les pays eux-mêmes qui doivent proposer des projets crédibles et rentables, et venir les présenter sur place aux investisseurs. Les bonnes relations diplomatiques ouvrent les portes, mais après, il faut présenter des projets concrets.
Les infrastructures de transports, d’énergie etc… ont occupé une place importante lors de cette conférence. Est-ce type d’investissement qui peut intéresser les investisseurs émiratis ?
Bien sûr. On voit bien par exemple qu’une partie du port de Dakar est gérée par DP World, et il n’y a aucune raison que cela se limite au port de Dakar. Cet exemple peut être étendu à d’autres pays et a d’autres secteurs, comme les chemins de fer ou l’électricité.. Ce type d’investissement est rentable s’il y a de la croissance, si le cadre réglementaire et juridique est stable et naturellement si les paramètres économiques sont bien calculés. Il ne faut pas oublier qu’il y a déjà de l’argent du Golfe qui s’investit en Afrique subsaharienne par le biais de structures implantées en Afrique du Nord. Mais on peut très bien imaginer, en plus, des investissements directs. Dans les pays du Golfe aussi, on a l’habitude des PPP et des groupes prives se sont investis dans des projets de ce type, autour de la production d’électricité ou le dessalement de l’eau de mer. Ce sont maintenant des investisseurs à la fois puissants financièrement et qualifies opérationnellement.
Les Etats de l'UEMOA ont décroché 19 milliards de dollars de promesses d'investissements lors de la conférence internationale des investisseurs organisée ce 9 septembre à Dubaï. Hervé de Villechabrolle, directeur exécutif marchés émergents, fusions & acquisitions du cabinet international Ernst & Young, était présent à cette rencontre. Il explique les conditions pour un partenariat fructueux entre les Etats d’Afrique de l’Ouest et les Emirats Arabes Unis.
Pourquoi était-il important que les pays l'UEMOA viennent rencontrer les investisseurs émiratis et des autres pays du Golfe ici , à Dubaï ?
Hervé de Villechabrolle : C’est une démarche qui a du sens parce que la plupart des investisseurs locaux (émiratis notamment) ignorent complètement cette zone monétaire qui a le Franc CFA comme monnaie commune et qui est liée a l’Euro. C’était donc important de venir la leur présenter comme une région de stabilité et de convertibilité, une zone dans laquelle ils peuvent investir en confiance.
Ces investisseurs du Golfe semblent avoir un réel intérêt pour l’Afrique en général et pour l’Afrique de l’ouest en particulier ?
Comme pour tout investisseur qui cherche a générer des plus-values, il y a un intérêt des investisseurs du Golfe pour l’Afrique parce que c’est une zone de croissance. L’un des moyens de générer de la plus-value, c’est évidemment la croissance économique. Il est clair que cette zone offre aujourd’hui une croissance qu’on ne trouve pas beaucoup ailleurs dans le reste du monde. C’est un potentiel qui ne peut qu'intéresser les investisseurs mais encore faut-il qu’ils se sentent en confiance et qu’ils trouvent un cadre légal et réglementaire protecteur.
Des groupes comme Etisalat ou encore Emirates Airlines se développent au sud du Sahara. Voyez-vous cette tendance se poursuivre ?
La tendance se poursuivra en Afrique francophone si elle est accompagnée et si les projets proposes sont réalistes. La langue est une barrière naturelle importante. Ici on parle anglais (les Emirats Arabes Unis sont un ancien protectorat anglais). Et puis quand on parle de l’Afrique de l’ouest, on perçoit encore beaucoup d’apriori négatifs : les maladies, les coups d’Etat, l’instabilité juridique… Il y a un passif qui demande à ce que les investisseurs soient accompagnés et mis en confiance. Moyennant quoi ils peuvent venir. Il n’y a pas de raison que les grands opérateurs de télécom comme Etisalat investissent et réussissent en Afrique et que cela se limite aux télécoms. Ce qui est vrai dans les télécoms peut être étendu à d’autres secteurs.
Qui doit accompagner ces investisseurs ?
Des institutions internationales, des grands cabinets de conseils comme EY (Ernst & Young). Mais aussi les pays eux-mêmes qui doivent proposer des projets crédibles et rentables, et venir les présenter sur place aux investisseurs. Les bonnes relations diplomatiques ouvrent les portes, mais après, il faut présenter des projets concrets.
Les infrastructures de transports, d’énergie etc… ont occupé une place importante lors de cette conférence. Est-ce type d’investissement qui peut intéresser les investisseurs émiratis ?
Bien sûr. On voit bien par exemple qu’une partie du port de Dakar est gérée par DP World, et il n’y a aucune raison que cela se limite au port de Dakar. Cet exemple peut être étendu à d’autres pays et a d’autres secteurs, comme les chemins de fer ou l’électricité.. Ce type d’investissement est rentable s’il y a de la croissance, si le cadre réglementaire et juridique est stable et naturellement si les paramètres économiques sont bien calculés. Il ne faut pas oublier qu’il y a déjà de l’argent du Golfe qui s’investit en Afrique subsaharienne par le biais de structures implantées en Afrique du Nord. Mais on peut très bien imaginer, en plus, des investissements directs. Dans les pays du Golfe aussi, on a l’habitude des PPP et des groupes prives se sont investis dans des projets de ce type, autour de la production d’électricité ou le dessalement de l’eau de mer. Ce sont maintenant des investisseurs à la fois puissants financièrement et qualifies opérationnellement.
Propos recueillis à Dubaï par Stéphane Ballong - jeuneafrique.com
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