La grogne anti-football s'étend aux murs des villes. Les graffeurs s'en emparent pour dénoncer les dépenses exorbitantes liées à l'événement sportif.
L'image commence à faire le tour de la Toile. Elle est signée Paulo Ito et représente un enfant affamé devant une assiette contenant... un ballon de foot. L'œuvre du street artiste brésilien est devenue un symbole brandi par les anti-Coupe du monde. Mais Paulo Ito n'est pas le seul à dénoncer les dépenses pharaoniques du Mondial 2014 qui s'ouvre demain, estimées à 11 milliards d'euros, dans un pays où il manquerait un million de logements pour les Brésiliens.
L'image commence à faire le tour de la Toile. Elle est signée Paulo Ito et représente un enfant affamé devant une assiette contenant... un ballon de foot. L'œuvre du street artiste brésilien est devenue un symbole brandi par les anti-Coupe du monde. Mais Paulo Ito n'est pas le seul à dénoncer les dépenses pharaoniques du Mondial 2014 qui s'ouvre demain, estimées à 11 milliards d'euros, dans un pays où il manquerait un million de logements pour les Brésiliens.
Un petit Brésilien affamé devant une assiette contenant un ballon de foot: une image symbolique signée Paulo Ito. Crédits photo : NELSON ALMEIDA/AFP
D'autres graffitis ont essaimé sur les murs des grandes villes pour illustrer la colère populaire. À Sao Paulo, un groupe de graffeurs réunis sous le nom de OPNI a investi les murs des bidonvilles pour en faire des galeries d'art à ciel ouvert.
Leur but: dénoncer les disparités sociales dans des œuvres colorées chargées de symboles, opposant un stade à une école en fond du portrait d'une jeune fille en larmes.
L'artiste brésilien Cranio, connu pour dénoncer les problèmes de société à travers ses fresques inspirées de la culture amazonienne, a lui aussi fait référence au Mondial avec son mythique personnage bleu, vêtu comme un politique et prêt à jeter un sac d'argent dans les toilettes. La mascotte de la Coupe du monde, un tatou prénommé Fuleco, est aussi tournée en dérision par de nombreux graffeurs, représenté en train de pactiser avec un cochon, ou pointant avec une arme un message réclamant «l'éducation, pas la répression».
«Need food, not football»
Des mains anonymes ont aussi raturé les fresques qui, elles, célèbrent la Coupe du monde. Des messages tels que «Fifa Go Home» (Fifa rentre à la maison) ou encore «Touristes, ne tombez pas malades, nous avons des stades mais pas d'hôpitaux» sont apparus pour rappeler le manque d'infrastructures publiques.
En Europe, certains artistes s'étaient déjà emparés du sujet des dérives d'événements sportifs. En 2013, l'artiste Goin a peint sur un mur d'Athènes un enfant affamé avec l'inscription «Need food, not football» (besoin de nourriture, pas de football). En 2012, l'artiste de rue Banksy a quant à lui dénoncé la militarisation des JO à Londres avec son dessin d'un sportif lançant un javelot-missile.
D'autres graffitis ont essaimé sur les murs des grandes villes pour illustrer la colère populaire. À Sao Paulo, un groupe de graffeurs réunis sous le nom de OPNI a investi les murs des bidonvilles pour en faire des galeries d'art à ciel ouvert.
Leur but: dénoncer les disparités sociales dans des œuvres colorées chargées de symboles, opposant un stade à une école en fond du portrait d'une jeune fille en larmes.
L'artiste brésilien Cranio, connu pour dénoncer les problèmes de société à travers ses fresques inspirées de la culture amazonienne, a lui aussi fait référence au Mondial avec son mythique personnage bleu, vêtu comme un politique et prêt à jeter un sac d'argent dans les toilettes. La mascotte de la Coupe du monde, un tatou prénommé Fuleco, est aussi tournée en dérision par de nombreux graffeurs, représenté en train de pactiser avec un cochon, ou pointant avec une arme un message réclamant «l'éducation, pas la répression».
«Need food, not football»
Des mains anonymes ont aussi raturé les fresques qui, elles, célèbrent la Coupe du monde. Des messages tels que «Fifa Go Home» (Fifa rentre à la maison) ou encore «Touristes, ne tombez pas malades, nous avons des stades mais pas d'hôpitaux» sont apparus pour rappeler le manque d'infrastructures publiques.
En Europe, certains artistes s'étaient déjà emparés du sujet des dérives d'événements sportifs. En 2013, l'artiste Goin a peint sur un mur d'Athènes un enfant affamé avec l'inscription «Need food, not football» (besoin de nourriture, pas de football). En 2012, l'artiste de rue Banksy a quant à lui dénoncé la militarisation des JO à Londres avec son dessin d'un sportif lançant un javelot-missile.
Par Pauline Verduzier
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