Les Suisses ne veulent plus de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE). Par 50,3% des voix, ils ont accepté dimanche l'initiative de l'UDC «contre l'immigration de masse», désavouant les milieux économiques et les autorités. L'opposition unanime de la Suisse romande, de Bâle-Ville, de Zurich et de Zoug a été vaine.
Pression immédiate de Bruxelles:La Commission européenne a regretté dimanche dans un communiqué le vote des Suisses, avertissant qu'elle examinerait les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'UE et la Suisse.
«La Commission européenne regrette que l'initiative pour l'introduction de quotas sur l'immigration soit passée via cette votation. Cela va à l'encontre du principe de libre-circulation des personnes entre l'Union européenne et la Suisse», écrit la Commission.
«L'Union examinera les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'UE et la Suisse. Dans ce contexte, la position du Conseil fédéral sur le résultat sera aussi prise en compte», conclut le communiqué.
L'initiative réclamant la réintroduction de contingents d'étrangers, demandeurs d'asile y compris, a été soutenue par 1,46 million de personnes. Plus de 1,44 millions d'autres ont dit «non». Le camp du «oui» a réuni 19'516 voix de plus que celui des opposants.
Quasiment identique au vote sur l'Espace économique européen en 1992 (50,3% de refus), ce score constitue une gifle pour le Conseil fédéral, les autres partis et les grandes fédérations économiques qui s'étaient mobilisés en force contre le texte.
Face aux effets négatifs de la pression migratoire, le corps électoral a voulu donner un signal fort. Le risque d'une résiliation des accords bilatéraux, brandi par les autorités, n'a pas ébranlé la majorité.
Au Tessin, la palme du «oui»: Comme prévu, le soutien le plus fort est venu du Tessin, où la population se plaint depuis des années de subir les conséquences négatives de la libre circulation des personnes. En tout, 68,2% des votants d'outre-Gothard ont placé un «oui» dans l'urne.
A Appenzell Rhodes-intérieures, le soutien a atteint 63,5% et à Schwytz 63,1%. En tout, dix-sept cantons ont adopté le texte, avec des scores élevés en particulier en Suisse orientale et centrale.
Fossé linguistique: A l'inverse, ravivant la barrière de röstis, la Suisse romande a voté en bloc contre l'initiative de l'UDC. Avec 61,1%, les Vaudois ont été les champions du «non». Ils sont suivis des Bâlois, qui ont refusé le texte par 61% (alors que Bâle-Campagne l'a accepté par 50,6%).
L'opposition des Genevois s'est inscrite à 60,9%, celle des Neuchâtelois à 60,7%. Un peu moins catégoriques, 55,9% des Jurassiens ont rejeté l'initiative, tout comme 51,7% des Valaisans et 51,5% des Fribourgeois.
Dans le troisième canton bilingue, Berne, le «oui» a primé par 51,1%, seuls les arrondissements de Bienne et de la ville de Berne ayant marqué leur différence. Dans le camp des opposants à l'initiative se trouvent encore Zoug (50,1%) et Zurich (52,7%).
Préférence nationale: Les conséquences pratiques de ce résultat demeurent encore floues. Seule certitude, le Conseil fédéral est appelé à présenter un projet de loi pour concrétiser les exigences de l'initiative, qui demande de la Suisse qu'elle gère de manière autonome l'immigration des étrangers.
Le texte demande des contingents annuels pour les travailleurs, frontaliers ou personnes relevant de l'asile. Ces plafonds doivent être fixés en fonction des «intérêts économiques globaux de la Suisse et dans le respect de la préférence nationale».
Dans la foulée, les accords internationaux contraires à cet esprit - comme la libre circulation des personnes - devront être renégociés et adaptés dans un délai de trois ans. Par Mayadin
Pression immédiate de Bruxelles:La Commission européenne a regretté dimanche dans un communiqué le vote des Suisses, avertissant qu'elle examinerait les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'UE et la Suisse.
«La Commission européenne regrette que l'initiative pour l'introduction de quotas sur l'immigration soit passée via cette votation. Cela va à l'encontre du principe de libre-circulation des personnes entre l'Union européenne et la Suisse», écrit la Commission.
«L'Union examinera les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations entre l'UE et la Suisse. Dans ce contexte, la position du Conseil fédéral sur le résultat sera aussi prise en compte», conclut le communiqué.
L'initiative réclamant la réintroduction de contingents d'étrangers, demandeurs d'asile y compris, a été soutenue par 1,46 million de personnes. Plus de 1,44 millions d'autres ont dit «non». Le camp du «oui» a réuni 19'516 voix de plus que celui des opposants.
Quasiment identique au vote sur l'Espace économique européen en 1992 (50,3% de refus), ce score constitue une gifle pour le Conseil fédéral, les autres partis et les grandes fédérations économiques qui s'étaient mobilisés en force contre le texte.
Face aux effets négatifs de la pression migratoire, le corps électoral a voulu donner un signal fort. Le risque d'une résiliation des accords bilatéraux, brandi par les autorités, n'a pas ébranlé la majorité.
Au Tessin, la palme du «oui»: Comme prévu, le soutien le plus fort est venu du Tessin, où la population se plaint depuis des années de subir les conséquences négatives de la libre circulation des personnes. En tout, 68,2% des votants d'outre-Gothard ont placé un «oui» dans l'urne.
A Appenzell Rhodes-intérieures, le soutien a atteint 63,5% et à Schwytz 63,1%. En tout, dix-sept cantons ont adopté le texte, avec des scores élevés en particulier en Suisse orientale et centrale.
Fossé linguistique: A l'inverse, ravivant la barrière de röstis, la Suisse romande a voté en bloc contre l'initiative de l'UDC. Avec 61,1%, les Vaudois ont été les champions du «non». Ils sont suivis des Bâlois, qui ont refusé le texte par 61% (alors que Bâle-Campagne l'a accepté par 50,6%).
L'opposition des Genevois s'est inscrite à 60,9%, celle des Neuchâtelois à 60,7%. Un peu moins catégoriques, 55,9% des Jurassiens ont rejeté l'initiative, tout comme 51,7% des Valaisans et 51,5% des Fribourgeois.
Dans le troisième canton bilingue, Berne, le «oui» a primé par 51,1%, seuls les arrondissements de Bienne et de la ville de Berne ayant marqué leur différence. Dans le camp des opposants à l'initiative se trouvent encore Zoug (50,1%) et Zurich (52,7%).
Préférence nationale: Les conséquences pratiques de ce résultat demeurent encore floues. Seule certitude, le Conseil fédéral est appelé à présenter un projet de loi pour concrétiser les exigences de l'initiative, qui demande de la Suisse qu'elle gère de manière autonome l'immigration des étrangers.
Le texte demande des contingents annuels pour les travailleurs, frontaliers ou personnes relevant de l'asile. Ces plafonds doivent être fixés en fonction des «intérêts économiques globaux de la Suisse et dans le respect de la préférence nationale».
Dans la foulée, les accords internationaux contraires à cet esprit - comme la libre circulation des personnes - devront être renégociés et adaptés dans un délai de trois ans. Par Mayadin
Sans les suisses-allemands, la suisse-romande aurait le niveau de vie de la France (sans compter les autres catastrophes). Merci les suisses-allemands !
RépondreSupprimerJe pense plutôt que certains romands vote anti-UDC, peut importe l'objet. Il n'y a qu'à voir les réactions du dernier vote sur la plupart des réseaux sociaux.
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