Roger Garaudy, condamné en 1998 pour contestation de crimes contre l'humanité et diffamation raciale, est mort à l'âge de 98 ans.
L'écrivain négationniste Roger Garaudy est mort mercredi 13 juin à 8 h 30, à l'âge de 98 ans à son domicile en banlieue parisienne.
Philosophe exclu du parti communiste en 1970, puis converti à l'islam, il est l'auteur des Mythes fondateurs de la politique israélienne (1995) où il soutient la thèse négationniste d'un complot sioniste qui aurait inventé la Shoah pour justifier l'expansionnisme israélien, et où il nie le génocide commis par les nazis contre les Juifs. Il a été condamné en 1998 pour contestation de crimes contre l'humanité et provocation à la haine raciale.
Roger Garaudy en 5 dates:
-1913 naît à Marseille
-1936 agrégé de philosophie
-1970 exclu du PCF
-publie Les Mythes fondateurs
-1998 condamné pour contestation de crimes contre l'humanité et, en appel, pour provocation à la haine raciale.
"Le judaïsme n'est pas mis en cause, mais la politique israélienne", affirme-t-il. Mais il ajoute : "Je révise simplement les conclusions du procès de Nuremberg et les principes qui l'ont fondé." Le doute n'est pourtant pas permis. Tout au long des deux cent trente-sept pages du livre, l'auteur, citant notamment l'anglais David Irving, connu pour ses relations avec les néonazis allemands, il nie le projet d'extermination de Hitler à l'encontre des juifs, nie l'existence des chambres à gaz, nie le génocide...
Affaire dans l'affaire, l'abbé Pierre vole au secours de son ami et dénonce le "lobby sioniste international" avant de se rétracter du bout des lèvres. Interdit en France, le livre vaut à Roger Garaudy, défendu par Jacques Vergès, une condamnation en 1998 à une peine d'amende et d'emprisonnement avec sursis pour "contestation de crimes contre l'humanité".
A partir de ce point de bascule, Garaudy entame une troisième vie, retracée dans un livre de Michaël Prazan et Adrien Minard, Roger Garaudy, itinéraire d'une négation (Calmann-Lévy, 2007). Du Caire à Téhéran en passant par Beyrouth, Damas, Amman, le Qatar et les territoires palestiniens, il est accueilli avec égards.
Il est reçu au Liban par le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en Syrie, par le vice-président Abdel Halim Khaddam - soutenu par le cheikh Yassine, chef du Hamas -, en Iran, par le président Khatami. Diffusé dans différents pays par des groupes militants, invité à de multiples conférences, il se montre un orateur brillant, jouant de sa considérable culture et de ses allures de doux savant. Son propos continue d'être répercuté sans fin sur Internet.
Depuis sa condamnation de 1998, il était devenu une référence du milieu négationniste, notamment dans le monde musulman, où ses ouvrages sont fortement diffusés.
Point de vue: Abdou
L'écrivain négationniste Roger Garaudy est mort mercredi 13 juin à 8 h 30, à l'âge de 98 ans à son domicile en banlieue parisienne.
Philosophe exclu du parti communiste en 1970, puis converti à l'islam, il est l'auteur des Mythes fondateurs de la politique israélienne (1995) où il soutient la thèse négationniste d'un complot sioniste qui aurait inventé la Shoah pour justifier l'expansionnisme israélien, et où il nie le génocide commis par les nazis contre les Juifs. Il a été condamné en 1998 pour contestation de crimes contre l'humanité et provocation à la haine raciale.
Roger Garaudy en 5 dates:
-1913 naît à Marseille
-1936 agrégé de philosophie
-1970 exclu du PCF
-publie Les Mythes fondateurs
-1998 condamné pour contestation de crimes contre l'humanité et, en appel, pour provocation à la haine raciale.
LA POLÉMIQUE ÉCLATE En 1996:
C'est le coup de tonnerre, avec la publication de son livre Les mythes fondateurs de la politique israélienne. Un ouvrage diffusé une première fois en décembre 1995 par la librairie La Vieille Taupe, éditeur des négationnistes, puis réédité, au printemps 1996, à compte d'auteur. La polémique éclate."Le judaïsme n'est pas mis en cause, mais la politique israélienne", affirme-t-il. Mais il ajoute : "Je révise simplement les conclusions du procès de Nuremberg et les principes qui l'ont fondé." Le doute n'est pourtant pas permis. Tout au long des deux cent trente-sept pages du livre, l'auteur, citant notamment l'anglais David Irving, connu pour ses relations avec les néonazis allemands, il nie le projet d'extermination de Hitler à l'encontre des juifs, nie l'existence des chambres à gaz, nie le génocide...
Affaire dans l'affaire, l'abbé Pierre vole au secours de son ami et dénonce le "lobby sioniste international" avant de se rétracter du bout des lèvres. Interdit en France, le livre vaut à Roger Garaudy, défendu par Jacques Vergès, une condamnation en 1998 à une peine d'amende et d'emprisonnement avec sursis pour "contestation de crimes contre l'humanité".
A partir de ce point de bascule, Garaudy entame une troisième vie, retracée dans un livre de Michaël Prazan et Adrien Minard, Roger Garaudy, itinéraire d'une négation (Calmann-Lévy, 2007). Du Caire à Téhéran en passant par Beyrouth, Damas, Amman, le Qatar et les territoires palestiniens, il est accueilli avec égards.
Il est reçu au Liban par le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en Syrie, par le vice-président Abdel Halim Khaddam - soutenu par le cheikh Yassine, chef du Hamas -, en Iran, par le président Khatami. Diffusé dans différents pays par des groupes militants, invité à de multiples conférences, il se montre un orateur brillant, jouant de sa considérable culture et de ses allures de doux savant. Son propos continue d'être répercuté sans fin sur Internet.
Depuis sa condamnation de 1998, il était devenu une référence du milieu négationniste, notamment dans le monde musulman, où ses ouvrages sont fortement diffusés.
Point de vue: Abdou
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