قال مكتب الأمم المتحدة لحقوق الإنسان إن حوالي 70 في المئة من الضحايا الذين تم التحقق من وفاتهم نساء وأطفال، مُديناً ما وصفه بـ"الانتهاك الممنهج" للمبادئ الأساسية التي أقرّها القانون الإنساني الدولي.
ويغطي إحصاء الأمم المتحدة الأشهر السبعة الأولى من الحرب في غزة التي بدأت منذ أكثر من عام.
يُذكر أن عدد القتلى الذين تم التحقق من وفاتهم من قبل مكتب الأمم المتحدة لحقوق الإنسان في الأشهر السبعة الأولى يبلغ 8,119 شخصاً.
وعدد القتلى الكلي المعلن من قبل وزارة الصحة الفلسطينية خلال حوالي 13 شهراً – الحرب الحالية – هو حوالي 43,000 شخص، ما تراه الأمم المتحدة مصدراً موثوقاً.
لكن التفاصيل التي قدمتها الأمم المتحدة بشأن أعمار الضحايا وجنسهم يدعم التأكيد الفلسطيني على أن النساء والأطفال يشكلون نسبة كبيرة من ضحايا هذه الحرب.
وقالت مفوضية الأمم المتحدة لحقوق الإنسان في بيان مرفق بالتقرير المكون من 32 صفحة إن هذا الاستنتاج يشير إلى "انتهاك ممنهج للمبادئ الأساسية للقانون الإنساني الدولي، بما في ذلك التمييز والتناسب".
وقال المفوض السامي للأمم المتحدة لحقوق الإنسان فولكر تورك: "من الضروري أن يكون هناك حساب مناسب فيما يتعلق بادعاءات الانتهاكات الخطيرة للقانون الدولي من خلال هيئات قضائية موثوقة ونزيهة. في نفس الوقت، نجمع كل المعلومات والأدلة ذات الصلة ونحفظها".
ولم تعلّق إسرائيل على نتائج هذا التقرير. ويزعم الجيش الإسرائيلي، الذي بدأ حربه رداً على الهجوم الذي وقع في 7 أكتوبر/ تشرين الأول 2023، والذي قتلت فيه حماس حوالي 1,200 شخص في جنوب إسرائيل وأسروا أكثر من 250 رهينة، بحسب الأرقام الصادرة عن مصادر إسرائيلية، أنه يحرص على "تجنب إيذاء المدنيين في غزة".
رجح التقرير أن مدنياً واحداً قُتل مقابل كل مقاتل، وهي النسبة التي ألقى باللوم فيها على حماس، مؤكداً أن الجماعة الفلسطينية المسلحة تستخدم منشآت مدنية، لكن حماس تنفي استخدام المدنيين والبُنى التحتية المدنية، بما في ذلك المستشفيات، كدروع بشرية.
أصغر الضحايا
ذكر التقرير الأممي أن أصغر الضحايا الذين تم التحقق من وفاتهم من قبل مراقبي الأمم المتحدة كان طفلاً يبلغ من العمر يوماً واحداً، وأكبرهم سناً امرأة تبلغ من العمر 97 سنة.
وأشار إلى أن الأطفال يمثلون حوالي 44 في المئة من الضحايا، إذ يمثل الأطفال الذين تتراوح أعمارهم بين خمس وتسع سنوات الفئة العمرية الأكبر بين الأطفال الذين لقوا حتفهم جراء الحرب، يليهم أولئك الذين تتراوح أعمارهم بين 10 و14 سنة، ثم الأطفال الذين يبلغ عمرهم أربع سنوات.
ويعكس ما جاء في التقرير التركيبة السكانية في قطاع غزة إلى حدٍ كبيرٍ، والتي قال إنها تعكس فشلاً واضحاً في اتخاذ الاحتياطات اللازمة لتجنب الخسائر المدنية.
وأظهر التقرير أنه في 88 في المئة من الحالات، قُتل خمسة أشخاص أو أكثر في نفس الهجوم، ما يشير إلى استخدام الجيش الإسرائيلي أسلحة يغطي تأثيرها مناطق واسعة، وذلك رغم ما رجحه من أن بعض الوفيات ربما كانت نتيجة لقذائف طائشة من قبل الجماعات المسلحة الفلسطينية.
Dans une salle d'audience pleine à craquer, Bernadette Paty, la mère du professeur d'histoire assassiné par un jeune islamiste radical, a dressé vendredi un portrait émouvant et digne de son fils, sans trembler face aux huit accusés impliqués dans son assassinat.Toute menue dans l'impressionnante salle des "grands procès" du Palais de justice de Paris, Bernadette Paty, en gilet blanc torsadé, écharpe rose autour du cou, a été la première de la famille à s'exprimer.
Sur le banc réservé à la famille il y a un enfant, Gabriel, 9 ans et demi, le fils de Samuel Paty, accompagné de sa mère Jeanne A., l'ex-compagne du professeur. Les deux soeurs de Samuel Paty, Mickaëlle et Gaëlle, soutenues par leurs proches, sont également présentes comme tous les jours depuis l'ouverture du procès le 4 novembre. Le père de Samuel Paty, Jean aurait dû intervenir si "une mauvaise chute" ne l'avait pas empêché de rejoindre la cour.
Bernadette Paty, 77 ans, ancienne enseignante aux cheveux courts et fines lunettes, évoque un Samuel Paty passionné par l'Histoire depuis sa petite enfance. "C'était un élève sérieux, intelligent. Respectueux. Mon époux l'a eu en classe en CM1 et CM2 et il l'appelait maître", se souvient Bernadette Paty.
"Un intellectuel, pas un croyant"
"Samuel était un intellectuel. Ce n'était pas un croyant, mon époux et moi ne sommes pas croyants, mais il était très respectueux de toutes les religions", insiste-t-elle.
Dans le box, les accusés suivent la déposition de la mère de Samuel Paty avec attention, sans détourner le regard ni baisser la tête.
Perdre notre fils car il a montré des dessins nous révulse. Notre vie depuis ce jour-là est devenue un grand vide
Bernadette Paty, maman de Samuel Paty
"Je savais que Samuel allait montrer ces caricatures de Charlie Hebdo pendant un cours sur la liberté d'expression. Il était en vacances chez nous en août (2020) quand il a préparé son cours", poursuit Bernadette Paty. Ce détail, "complètement oublié", dit-elle avec un sourire triste, ne lui est revenu qu'au moment du drame.
"Perdre un enfant dans de telles conditions est insupportable et inacceptable. Perdre notre fils car il a montré des dessins nous révulse. Notre vie depuis ce jour-là est devenue un grand vide", souligne Bernadette Paty.
"Ce qui lui est arrivé est tellement barbare et injuste qu'on ne pourra jamais faire notre deuil. J'attends de ce procès que la responsabilité de chaque accusé soit reconnue et que les peines soient à la hauteur", insiste-t-elle, toujours sans trembler.
"Moi, je suis contente d'être en retraite car aujourd'hui, les enseignants sont contestés. Je ne comprends pas", déplore-t-elle encore, en réponse à une question de la cour. "Aujourd'hui, on conteste, on menace et on agresse."
Enseignants d'Arras présents
Des enseignants de la cité scolaire Gambetta-Carnot d'Arras où, trois ans après Samuel Paty, le professeur Dominique Bernard a été assassiné par un jeune islamiste radical Russe d'origine ingouche, sont présents dans la salle d'audience.
"La blessure qu'on a reçue (le jour de la mort de Samuel Paty) est bien réelle. C'est une vision qui a modifié pour toujours notre vision de la vie", explique Jeanne A., enseignante comme son ex-compagnon.
Samuel a été assassiné par un islamiste radicalisé en mal de djihad. C'est l'islamisme qui est en cause et non des caricature
Mickaëlle Paty, soeur de Samuel Paty
"L'injustice qui est arrivée à Samuel nous oblige à avancer sur un fil", ajoute-t-elle avant de réclamer "vérité et justice".
"Samuel n'a pas été assassiné pour avoir montré des caricatures et avoir commis un blasphème qui n'a d'ailleurs aucune valeur juridique. Samuel a été assassiné par un islamiste radicalisé en mal de djihad. C'est l'islamisme qui est en cause et non des caricatures", soutient d'une voix ferme Mickaëlle Paty. "Vous avez livré mon frère en pâture", lance-t-elle aux accusés.
Gaëlle Paty aussi choisit de s'adresser directement à eux.
"Jamais je n'accepterai la moindre excuse de personnes qui ne reconnaissent pas leur responsabilité (...) Je demande du respect et de la décence dans ce procès. J'aimerais dire aux accusés que sans vous, Samuel serait là aujourd'hui, il serait vivant. Chacun à votre niveau aurait pu arrêter cet engrenage funeste et sauver la vie d'un père, d'un frère, d'un professeur", assène-t-elle.
"Quand j'entends que la quasi totalité des accusés contestent les faits qui leur sont reprochés - un seul a reconnu sa responsabilité, ndlr -, je suis en colère", s'est indignée Gaëlle Paty. "C'est indécent."
عندما واجهت الصين دونالد ترامب في البيت الأبيض للمرة الأولى، كانت النتيجة حرباً تجارية ومواقف استفزازية حول تايوان، وعلاقة متقلبة بين الرئيسين انتهت بتوتر واضح.
ومع اقتراب ولاية ترامب الثانية، تستعد الصين للتعامل مع موجة من التوترات المتوقعة حول التجارة والتكنولوجيا وتايوان.
ومن أبرز التحديات التي قد تواجهها الصين مع ترامب هو التهديد بفرض رسوم جمركية تصل إلى 60% على كافة الصادرات الصينية للولايات المتحدة، وهو إجراء قد يشكل ضربة كبيرة لاقتصاد الصين، الذي يعاني بالفعل من ارتفاع البطالة بين الشباب، وأزمة طويلة في سوق العقارات، وزيادة الديون الحكومية.
China: bad, Europe: bad! I will introduce 100-200% tariff on goods from these countries - Trump
Is that why he loves Russia and North Korea so much? Because those corrupt genocidal shitholes doesn't produce anything? pic.twitter.com/SC0JewtJw2
وخلال فترة رئاسته الأولى، استهدف ترامب شركات التكنولوجيا الصينية بدعوى مخاوف أمنية، مركّزاً على عمالقة الاتصالات مثل "هواوي". واتبع الرئيس بايدن النهج نفسه بوضع قيود على وصول الصين لأشباه الموصلات المتقدمة.
JUST IN: 🇨🇳🇺🇸 China says Donald Trump's second presidency could mark a "new beginning in China-US relations if the chance that has been offered is not wasted." pic.twitter.com/wRoeeXFO9L
قد تكون الرسوم والتوترات مجرد أدوات تكتيكية تعود بالطرفين إلى طاولة المفاوضات، خاصة مع زيادة احتمالية قبول الصين للمحادثات في ظل الوضع الاقتصادي الحالي.
Ce sont les dernières heures d'une incroyable campagne pour la Maison Blanche: Kamala Harris et Donald Trump s'affrontent lundi dans d'ultimes meetings électoraux, à la veille d'un vote aux enjeux cruciaux pour les Etats-Unis et le reste du monde.
De vice-présidente cachée dans l'ombre de Joe Biden, Kamala Harris, 60 ans, a vu sa popularité grimper en flèche quand elle a remplacé Joe Biden au pied levé et elle espère devenir la première femme à présider le pays. Quatre ans après avoir été chassé du Bureau ovale, Donald Trump, 78 ans, est lui toujours le leader incontesté du Parti républicain et il demeure le personnage volubile, imprévisible et rassembleur qui a remporté l'élection en 2016.Aucun sondage ne parvient à départager les deux candidats: à la veille du scrutin, rarement l'issue d'un duel présidentiel aux Etats-Unis n'avait été aussi imprévisible. La compétition est tellement serrée que quelques dizaines de milliers de voix seulement pourraient décider de l'issue du vote.
Ces suffrages sont surtout à arracher dans sept Etats-pivots bien identifiés, les fameux "swing states": la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Géorgie, la Caroline du Nord, l'Arizona et le Nevada, que les deux prétendants à la Maison Blanche sillonnent inlassablement depuis des mois, y dépensant des centaines de millions de dollars.
Près de 80 millions d'Américains ont déjà voté de manière anticipée. Mardi, lorsque les bureaux de vote fermeront, c'est une attente fébrile qui commencera. Nul ne sait s'il faudra des heures ou des jours pour que les médias américains, dont c'est traditionnellement la prérogative, attribuent la victoire à l'un ou l'autre.
Un scrutin suivi de près en Ukraine et au Proche-Orient
Israël est l’un des rares pays occidentalisés où Donald Trump est très populaire. Un récent sondage montre que 66% des Israéliens préfèrent le républicain, tandis que seulement 17% soutiennent Kamala Harris.
Trump est perçu comme le président américain le plus pro-Israël. Pendant son mandat, il a rompu avec des décennies de tradition diplomatique américaine. Son bilan inclut les accords d’Abraham, normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déménagement de l’ambassade américaine en décembre 2017 ainsi que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan en mars 2019. En cas de réélection, les Israéliens espèrent un soutien accru dans leurs conflits, notamment à Gaza, au Liban et contre l'Iran.
Si Kamala Harris est élue, les Israéliens espèrent qu’elle maintiendra la même ligne de soutien à Israël que Joe Biden. Du côté palestinien, le scepticisme domine, car aucun des deux candidats ne semble offrir de véritable espoir de changement.
حذر قادة عسكريون كبار سبق أن خدموا تحت إمرة الرئيس الأميركي السابق دونالد ترامب من عودة ترامب لتولي منصب رئيس الولايات المتحدة مرة ثانية، ووصفوه بأنه "فاش حتى النخاع" ويحاول تقسيم الأميركيين.
وبحسب تحليل لشبكة "سي إن إن" الأميركية، فإن تهديد ترامب باستخدام الجيش الأميركي للتعامل مع "العدو من الداخل" إذا فاز بالانتخابات أثار مخاوف جديدة بشأن ما قد يطلبه من القوات الأميركية إذا فاز بولاية ثانية لكونه قائدا أعلى للجيش.
ونقل بوب وودورد في كتابه الجديد "الحرب" عن رئيس هيئة الأركان المشتركة السابق الجنرال مارك ميلي قوله إن الرئيس السابق "هو الشخص الأكثر خطورة على هذا البلد.. إنه فاش حتى النخاع".
والخميس الماضي، قال وودورد إن الجنرال جيم ماتيس، الذي شغل منصب وزير الدفاع في عهد ترامب، أرسل له رسالة عبر البريد الإلكتروني ليقول إنه يتفق مع التقييم الذي قدمه ميلي، موضحا أن جوهر رسالة ماتيس بشأن ترامب كان "دعونا نتأكد من أننا لا نحاول التقليل من شأن التهديد، لأن التهديد مرتفع".
ورغم الصداقة الوثيقة التي تربط ترامب بالجيش، فإن كبار الجنرالات والقادة المتقاعدين لم يبادلوه الحب نفسه، ويبدو أن البعض منهم يعتقد أن الرئيس السابق هو "العدو الداخلي" الحقيقي، وعدّد تقرير "سي إن إن" حالات انتقد فيها قادة عسكريون كبار ترامب، وحذروا من خطره على الشعب الأميركي، وأبرزها:
قبل أربع سنوات، أدلى ماتيس بتصريح لمجلة "ذا أتلانتيك" جاء فيه "دونالد ترامب هو أول رئيس في حياتي لا يحاول توحيد الشعب الأميركي ولا يتظاهر حتى بالمحاولة، بل إنه بدلاً من ذلك يحاول تقسيمنا".
على نحو مماثل، قال كيلي لجيك تابر من شبكة "سي إن إن" العام الماضي إن ترامب "شخص لا يحمل سوى الازدراء لمؤسساتنا الديمقراطية ودستورنا وسيادة القانون".
يقول هربرت ريموند ماكماستر في كتابه "في حرب مع أنفسنا"، وهو مذكرات عن فترة عمله في البيت الأبيض في عهد ترامب، إنه في أعقاب هزيمة ترامب الانتخابية عام 2020 فإن "غرور ترامب وحبه لذاته.. دفعاه إلى التخلي عن قسمه بدعم الدستور والدفاع عنه، وهو أعلى التزامات الرئيس".
قبل ثلاثة أسابيع، كتب الجنرال ستانلي ماكريستال، الذي أحدث ثورة في قيادة العمليات الخاصة المشتركة، وهي الوحدة المسؤولة عن قتل أسامة بن لادن في عام 2011، مقال رأي في صحيفة "نيويورك تايمز"، قال فيه إنه سيصوت لصالح كامالا هاريس نائبة الرئيس بايدن بسبب "شخصيتها". ولم يذكر في مقاله تقييمه لترامب، رغم أن ماكريستال قال في الماضي إن ترامب "غير أخلاقي" و"غير أمين".
الأدميرال بيل ماكرافين، وهو زعيم عملية قتل بن لادن، كتب مقالا عام 2020 في صحيفة "واشنطن بوست" عن ترامب، قائلا "عندما تكون الأنا الرئاسية والحفاظ على الذات أكثر أهمية من الأمن القومي فلن يتبقى شيء لوقف انتصار الشر".
في أوائل يونيو/حزيران 2020، كتب رئيس هيئة الأركان المشتركة السابق الأدميرال مايك مولن في مجلة "ذا أتلانتيك" أنه "شعر بالاشمئزاز" لرؤية المتظاهرين السلميين الذين كانوا يحتجون على مقتل جورج فلويد على يد الشرطة يتم إبعادهم بـ"القوة والعنف" من محيط البيت الأبيض.
Le milliardaire de la Silicon Valley a promis samedi 19 octobre qu’il remettrait chaque jour jusqu’au 5 novembre, date de la présidentielle, un million de dollars à un électeur de Pennsylvanie, un des États clés dans la course pour la Maison-Blanche. L’objectif ? Mobiliser les voix en faveur de Donald Trump.Le milliardaire de la technologie Elon Musk a déclaré qu'il offrirait 1 million de dollars par jour à un électeur inscrit dans les États clés jusqu'à l'élection présidentielle américaine du 5 novembre.
Le gagnant sera choisi au hasard parmi les signataires d'une pétition en faveur de la Constitution américaine lancée par le groupe de campagne de M. Musk, AmericaPAC, qu'il a créé pour soutenir le candidat républicain Donald Trump dans sa tentative de retour à la Maison-Blanche.
Le premier chèque, de type loterie, a été remis à une personne surprise lors d'une réunion publique en Pennsylvanie samedi soir. Un autre chèque a été distribué dimanche.
Le gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro, un démocrate qui soutient Kamala Harris, a qualifié la stratégie de M. Musk de « profondément inquiétante ».
M. Shapiro a déclaré à l'émission Meet the Press de la chaîne NBC News que les autorités judiciaires devraient éventuellement examiner ces paiements.
Le concours est ouvert aux électeurs de Pennsylvanie, de Géorgie, du Nevada, d'Arizona, du Michigan, du Wisconsin et de Caroline du Nord, autant d'États clés qui décideront de l'élection à la Maison Blanche.
L'expert en droit électoral Rick Hasen a écrit sur son blog personnel Election Law Blog qu'il pensait que l'offre de M. Musk était « clairement illégale ».
La loi fédérale stipule que toute personne qui « paie, offre de payer ou accepte un paiement pour s'inscrire sur les listes électorales ou pour voter » est passible d'une amende de 10 000 dollars ou d'une peine de cinq ans d'emprisonnement.
Bien que M. Musk demande techniquement aux électeurs de signer un formulaire, M. Hasen s'interroge sur l'intention qui sous-tend cette stratégie.
« Qui peut signer les pétitions ? Uniquement les électeurs inscrits dans les États en transition, ce qui rend cette pratique illégale », a déclaré M. Hasen, professeur à la faculté de droit de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Les signataires de la pétition - qui s'engagent à soutenir la liberté d'expression et les droits des armes à feu - doivent indiquer leurs coordonnées, ce qui pourrait permettre à l'AmericaPAC de les contacter au sujet de leur vote.
M. Musk et l'AmericaPAC ont tous deux été contactés pour un commentaire.
Les campagnes et les comités d'action politique s'appuient sur des tactiques telles que la signature de pétitions, les demandes de sondages ou l'achat de marchandises pour constituer des bases de données massives d'informations sur les électeurs. Ces données peuvent ensuite être utilisées avec plus de précision pour cibler les électeurs ou collecter des fonds auprès des partisans déjà acquis à la cause.
En Pennsylvanie, M. Musk offre aux électeurs 100 dollars pour la signature de la pétition, ainsi que 100 dollars supplémentaires pour chaque personne qu'ils recommandent et qui signe la pétition. Les électeurs des autres États en guerre reçoivent 47 dollars par personne recommandée.
Cette stratégie pourrait toutefois être couverte par une lacune de la législation électorale américaine, car personne n'est directement payé pour voter, même si de l'argent est introduit dans un processus qui pourrait permettre d'identifier les électeurs probables de Trump.
Aux États-Unis, il est illégal d'effectuer des paiements pour inciter les gens à voter - non seulement pour un certain candidat, mais aussi pour un simple bulletin de vote.
Cette règle a incité le fabricant de glaces Ben & Jerry's à distribuer gratuitement son produit à tout le monde le jour de l'élection en 2008, alors qu'il avait initialement prévu de le limiter aux personnes portant un autocollant « J'ai voté ».
Lors de sa campagne dimanche, M. Trump a été interrogé sur l'offre de M. Musk.
« Je n'ai pas suivi cela », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il parlait souvent à M. Musk et qu'il était un “ami”.
Le fondateur de SpaceX et de Tesla et propriétaire de X, anciennement Twitter, est devenu l'un des principaux partisans de M. Trump.
M. Musk a lancé AmericaPAC en juillet dans le but de soutenir la campagne de l'ancien président.
À ce jour, il a fait don de 75 millions de dollars (57,5 millions de livres sterling) au groupe, qui est rapidement devenu un acteur central de la campagne électorale de M. Trump.
La campagne de M. Trump s'appuie fortement sur des groupes extérieurs tels que l'AmericaPAC pour solliciter les électeurs.
Une déclaration sur le site web du groupe indique que « l'AmericaPAC a été créé pour soutenir la campagne électorale de Donald Trump : « AmericaPAC a été créé pour soutenir ces valeurs clés : Frontières sûres, villes sûres, dépenses raisonnables, système judiciaire équitable, liberté d'expression, droit à l'autoprotection ».
M. Musk a déclaré qu'il souhaitait que « plus d'un million, voire deux millions, d'électeurs dans les États où se déroulent les élections signent la pétition en faveur du premier et du deuxième amendement ».
« Je pense que cela envoie un message crucial à nos élus », a-t-il ajouté.
M. Musk est actuellement l'homme le plus riche du monde, avec une valeur nette estimée à 248 milliards de dollars (191 milliards de livres sterling), selon le magazine économique américain Forbes.
Une initiative contraire à la loi ?
“Le compte d’America PAC sur X indique que l’offre est disponible pour les électeurs inscrits en Pennsylvanie qui signent la pétition”, reprend The Wall Street Journal. America PAC avait déjà dévoilé une offre de 100 dollars pour les électeurs de Pennsylvanie qui signaient la pétition, et de 47 dollars pour les électeurs d’autres États disputés, dont le Michigan et le Wisconsin. Elon Musk espère qu’ainsi 1 à 2 millions d’électeurs des États pivots signeront sa pétition, précise NBC News.
Mais l’initiative pourrait-elle contrevenir à la loi interdisant de payer quiconque pour qu’il s’enregistre sur les listes électorales ? Il s’agit d’un délit fédéral passible de prison, souligne le Wall Street Journal. “L’interdiction couvre non seulement les versements sonnants et trébuchants mais aussi tout ce qui a une valeur monétaire, comme ‘l’alcool, les tickets de loterie ou des prestations sociales’, selon un manuel du ministère de la Justice sur les crimes électoraux.” Pour NBC News, le programme semble toutefois ne pas enfreindre cette loi “car le paiement concerne la signature de la pétition, plutôt que l’inscription sur les listes électorales”.
Elon Musk avait publiquement apporté son soutien à Donald Trump après la première tentative d’assassinat du candidat républicain, à Butler, en Pennsylvanie le 13 juillet. Le 5 octobre, on l’a vu bondissant sur la scène du meeting de campagne de Donald Trump dans cette même ville de Butler. “Musk sert de ‘mégaphone’ pour les pensées, les idées et la rhétorique de l’ancien président sur des plateformes sociales telles que X, que le milliardaire de la tech possède”, commente The Hill. Mais aussi de portefeuille, avec pas moins de 75 millions de dollars déboursés par l’intermédiaire de l’America PAC pour soutenir la candidature de Trump.